Les néodémocrates fédéraux accusent Justin Trudeau d’être pro-choix « à temps partiel » sur la question de l’avortement parce qu’il appuie ses cousins libéraux à l’Île-du-Prince-Édouard.
Trudeau va faire campagne avec le chef libéral de l’Î-P-É Wade MacLauchlan jeudi. Il se fait un devoir de démontrer son appui à ses homologues provinciaux, dont Stephen McNeil de Nouvelle-Écosse, Kathleen Wynne en Ontario et Brian Gallant au Nouveau-Brunswick.
Toutefois, dans une publication « Rappel des faits » sur le site du NPD, un parallèle est fait entre les déclarations de Trudeau pour le droit de choisir des femmes et son appui à MacLauchlan.
Les femmes vivant à l’Î-P-É doivent obtenir une référence du médecin puis se rendre à un hôpital ou une clinique à l’extérieur de l’île pour se faire avorter. Si la procédure est remboursée par la province, les coûts de voyagement ne le sont pas.
Selon le réseau des droits à l’avortement de l’Î-P-É, des physiciens sur l’île offrent un accès limité à l’avortement médical – dans ce cas-ci, on met un terme à la grossesse avec des drogues, pas avec une chirurgie – si les dernières menstruations de la femme remontent à neuf semaines.
Le chef du NPD à l’Î-P-É Mike Redmond a promis de faire construire un centre de santé féminine qui offrirait des avortements sur l’île s’il était élu. Mais lors d’un débat mardi, MacLauchlan a dit qu’il préférait le statu quo.
Le chef conservateur Rob Lantz a également dit que cette question ne faisait pas partie de ses priorités.
En octobre dernier, CBC/Radio-Canada rapportait que le ministre de la santé libéral avait esquivé une proposition pour offrir des services d’avortement. À cause de sa faible population, la province n’était pas en mesure d’offrir les mêmes services de santé, avait fait valoir le gouvernement.
Les néodémocrates fédéraux croient quant à eux que le soutien de Trudeau aux libéraux de l’Î-P-É vient contredire sa déclaration : « L’époque où les hommes décidaient de ce que les femmes faisaient de leurs corps est révolue. »
« Il affirme que son parti est un grand défenseur des droits et libertés. Or, cet épisode nous prouve le contraire », peut-on lire.
Trudeau avait annoncé au printemps 2014 que toutes ses recrues devaient être pro-choix aux élections fédérales à venir. Une condition qui ne s’appliquait pas aux députés actuels.
Cet article initialement publié sur le Huffington Post Canada a été traduit de l’anglais.