Olivier Aubin-Mercier a trouvé une façon inusitée de se motiver pour son combat du 25 avril au Centre Bell, lors de l’événement UFC 186. Le pugiliste originaire de Saint-Bruno-de-Montarville compte penser à un politicien de chez nous afin de l’emporter contre l’Américain David Michaud.
« Au début, on trouvait que Michaud me ressemblait beaucoup. Je ne peux pas me battre contre moi-même! Pour être un peu plus motivé à le frapper, on trouve maintenant qu’il ressemble davantage à Justin Trudeau. C’est logique : Trudeau a même déjà fait un combat de boxe ! », a-t-il lancé, visiblement amusé, lors d’un entretien avec Huffington Post Québec.
Âgé de 26 ans, Aubin-Mercier (5-1) en sera à un troisième combat sous la bannière de l’Ultimate Fighting Championship (UFC).
Il s’est fait connaître du grand public lors de l’émission de télé-réalité The Ultimate Fighter Nations : Canada vs Australia, en 2014, où il a remporté deux duels face à des rivaux australiens avant de baisser pavillon en grande finale contre l’Ontarien Chad Laprise.
« C’était un peu tôt dans ma carrière, mais je suis tout de même content d’avoir pris la décision d’y aller, a-t-il souligné. À ce moment, je ne subvenais pas encore aux besoins de ma fille et mes parents m’ont beaucoup aidé. »
« La finale contre Chad Laprise m’a ouvert les yeux. Je manquais un peu d’expérience. Mon cardio était bien à l’entraînement, mais le stress de la foule gruge beaucoup d’énergie, a-t-il continué. C’était différent de se battre dans un aréna rempli plutôt que dans l’émission où on grimpait dans la cage avec seulement une vingtaine de personnes comme public. »
Depuis ce temps, le jovial athlète spécialisé en judo a remporté une éclatante victoire sur l’Américain Jake Lindsey, le 4 octobre 2014 à Halifax. Il s’agissait de son premier gain officiel dans la prestigieuse organisation de l’UFC.
De plus, sa spectaculaire soumission lui a valu un boni de 50 000$, récompense offerte pour la performance de la soirée.
« C’est une technique que je pratiquais en judo depuis que j’ai 13 ans. Pour moi c’était naturel, c’est simplement que ça n’a pas été vu souvent à l’UFC. Si je réussis ça encore une fois… tant mieux! », a-t-il lancé.
Son prochain défi dans l’octogone s’appelle David Michaud (8-1). Pour ceux qui se le demandent, malgré son nom à consonance très francophone, Michaud est originaire du Dakota du Sud.
« Il est très agressif et est un bon bagarreur, mais je suis définitivement meilleur que lui au sol », a évalué le Québécois, qui s’entraîne sous la férule de Richard Ho (arts martiaux mixtes) et de Luc-Vincent Ouellet (boxe), en plus de ses passages réguliers au réputé gymnase Tristar.
Beterbiev, un super héros
Aubin-Mercier continue de prendre de l’expérience dans tous les aspects des arts martiaux mixtes afin de devenir le plus complet possible.
En boxe, il n’est d’ailleurs pas rare de le voir au gymnase de Marc Ramsay, où il profite des conseils de l’assistant de ce dernier, Luc-Vincent Ouellet.
« Luc sera encore dans mon coin et il s’occupera également de la protection de mes mains », a souligné le combattant.
Au club de boxe, il croise également la route d’un athlète qui l’a grandement impressionné : le double olympien russe Artur Beterbiev.
« C’est un super athlète. Il est un peu comme un super héros : il soulève trois fois ce que moi je lève, mais il est assez flexible pour passer sa jambe par-dessus sa tête », a-t-il mentionné, encore éberlué.
« C’est drôle : je lui ai demandé s’il voulait faire de la lutte avec moi et il m’a répondu : ‘Only boxing’. Je lui ai rétorqué qu’on allait laisser faire! », a conclu l’ex-membre de l’équipe canadienne de judo, sous ses rires et ceux de l’auteur de ces lignes.
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