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Procès Mike Duffy: des dépenses qui n'auraient pas dû être approuvées (VIDÉO)

Procès Duffy: des dépenses qui n'auraient pas dû être approuvées

Au procès du sénateur suspendu Mike Duffy, la Couronne a profité du témoignage d'une employée du service des ressources humaines du Sénat pour démontrer que certaines des dépenses de l'ancienne vedette conservatrice n'auraient pas dû être remboursées.

Un texte de Daniel Thibeault

Appelée à la barre par la Couronne, Sonia Makhlouf a expliqué que le paiement de certains services qui ne sont pas liés au travail du sénateur n'aurait pas été autorisé si ceux-ci avaient été clairement décrits dans les demandes de contrats transmises aux ressources humaines.

Mike Duffy fait face à 31 chefs d'accusation de fraude, d'abus de confiance et de corruption. Huit des accusations sont liées à l'attribution de contrats de consultation, payés par le budget de recherche et de bureau du sénateur.

Quelque 60 000 $ en contrats ont été accordés à Gerald Donohue, un ami de Mike Duffy. Dans l'information envoyée aux ressources humaines, le bureau du sénateur indique que sa compagnie, Maple Ridge Media, fournira des services de consultation éditoriale et de rédaction incluant des discours.

Plusieurs factures déposées par la Couronne montrent que Maple Ridge Media a entre autres fait développer, monter ou encadrer plusieurs photos, pour le sénateur.

D'autres factures indiquent qu'il a aussi fait agrandir et montet une photo de Barbara Bush et une autre de « Miranda et Colin » (la fille de Mike Duffy se nomme Miranda et son petit-fils Colin). Il a aussi fait encadrer plusieurs articles de journaux.

La compagnie de Gerald Donohue aurait également payé pour les services d'un entraineur privé et ceux d'une maquilleuse. Selon la défense, les services de maquillage sont liés à un événement qui a eu lieu en marge des sommets du G8 et du G20.

En ouverture du procès, l'avocat de Mike Duffy a indiqué que la maquilleuse s'était aussi occupée de premier ministre Stephen Harper, qui participait lui aussi à l'événement.

« Si le formulaire avait indiqué "services de maquillage pour le sénateur", auriez-vous procédé avec la demande? » a demandé le procureur de la Couronne Jason Neubauer.

« S'il avait été écrit "maquillage", je n'aurais pas procédé avec la demande », a répondu Sonia Makhlouf. Elle a mentionné qu'elle n'aurait pas non plus approuvé les services d'un entraîneur privé.

Avant le début de cette seconde semaine de procès, la couronne avait déposé un nouveau document de plusieurs centaines de pages que la défense n'a pas pu consulter avant le début de l'audience.

L'avocat de Mike Duffy a donc obtenu un ajournement des travaux après l'interrogatoire de Sonai Makhlouf, afin de réviser les documents. Donald Bayne, l'avocat de Mike Duffy, dira au juge mardi matin à 10h00, s'il est prêt à passer au contre-interrogatoire ou s'il a besoin de plus de temps.

La question des contrats est l'un des volets du procès du sénateur Mike Duffy. Ce dernier est également accusé d'avoir perçu des allocations de logement et d'avoir fait rembourser des dépenses inappropriées.

La semaine dernière, un ex-conseiller juridique du Sénat, Mark Audcent, a été le premier témoin entendu par la Cour. Il est venu expliquer les règles administratives de la Chambre haute en matière de résidence et de dépenses.

L'avocat de Mike Duffy lui a fait admettre que ces dernières étaient vagues et pouvaient laisser place à interprétation.

Le procès, qui doit durer 41 jours, entame sa seconde semaine d'audiences.

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