Pour la présidente du syndicat des professeurs de l'UQAM, Michèle Nevert, le dénouement de la crise qui secoue l'université doit passer par le dialogue. Et dans la dérive survenue mercredi dernier, les torts sont des deux côtés, a-t-elle expliqué durant une conférence de presse convoquée vendredi en après-midi.
D'une part, « le recteur a raté plusieurs occasions d'établir le dialogue avec les étudiants ». D'autre part, les étudiants ont dépassé les bornes.
« Nous condamnons vigoureusement tout acte de violence et de vandalisme. Nous appelons à présent les associations étudiantes à exercer leurs moyens de pression dans les limites de leur application en régime démocratique et nous réitérons notre appel à la direction de l'UQAM pour qu'elle sursoie aux mesures contestées : l'injonction, les expulsions et le recours à la police. »
— MIchèle Nevert, présidente du Syndicat des professeurs de l'Université du Québec à Montréal
Mme Nevert affirme que durant leurs discussions, mercredi, avec les membres présents de la direction de l'UQAM, un groupe de professeurs et de chargés de cours se sont évertués à répéter qu'il fallait poser « un geste d'ouverture pour casser la crise en cours et éviter une escalade supplémentaire ». Peine perdue, dit-elle, car le recteur a refusé d'intervenir le soir même. Les profs sont repartis déçus et surtout très inquiets. Le saccage qui a eu lieu par la suite au pavillon J.-A de Sève a confirmé leurs appréhensions. d'ajouter Mme Nevert.
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