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Les films à l'affiche dès le 10 avril 2015: «Pendant qu'on est jeunes»... (PHOTOS)

Quoi voir au cinéma cette semaine?
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Lorsque leurs meilleurs amis deviennent parents, Josh et Cornelia, New-Yorkais dans la quarantaine, réalisent qu'ils se sont engoncés dans leur vie à deux confortable. Au même moment, ils font la connaissance de Jamie et Darby, un couple bohème dans la vingtaine. Jamie, qui voue un culte à Josh, le presse de questions sur son projet de documentaire en production depuis huit ans et multiplie les invitations. À découvrir dans Pendant qu'on est jeunes!

Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:

DANNY COLLINS

Films de la semaine - 10 avril 2015

DANNY COLLINS

États-Unis. 2015. 107 min.

Comédie dramatique de Dan Fogelman avec Al Pacino, Bobby Cannavale, Annette Bening, Jennifer Garner, Christopher Plummer, Katarina Cas, Giselle Eisenberg, Josh Peck, Melissa Benoist.

Le soir de son anniversaire, Danny Collins, rockeur sur le déclin, reçoit de son ami et gérant Frank Grubman une lettre que John Lennon lui avait adressée quarante ans auparavant. Bouleversé par le contenu de la missive, Danny laisse en plan sa tournée, au grand dam de Frank, afin de reprendre sa vie en main. Laissant sa somptueuse résidence californienne aux soins de sa fiancée et de l'amant de celle-ci, le musicien s'installe dans un hôtel du New Jersey dans l'espoir de se rapprocher de son fils, qu'il n'a jamais connu. Né d'une liaison d'un soir avec une groupie, Tom Donnelly vit modestement avec sa femme enceinte et leur petite fille, qui souffre d'un trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité. Las d'interpréter le même répertoire depuis 30 ans, Danny se met à l'écriture de nouvelles chansons, encouragé par la gérante de l'hôtel, à qui il fait une cour empressée. Bien que méfiant envers son père, Tom lui confie qu'il est peut-être atteint d'une rare forme de leucémie, la même qui a emporté sa mère. Plus que jamais, Danny est prêt à jouer son rôle de père.

Pour son passage derrière la caméra, le scénariste Dan Fogelman (CRAZY STUPID LOVE) ne fait pas de vagues. Inspiré librement d'un fait vécu, son récit doux-amer se développe dans un univers glamour pétri de clichés, au gré d'une réalisation terne. Défendant un personnage stéréotypé, Al Pacino cabotine avec aisance.

L'EXTRAVAGANT VOYAGE DU JEUNE ET PRODIGIEUX T.S. SPIVET

France. 2013. 105 min.

Comédie dramatique de Jean-Pierre Jeunet avec Kyle Catlett, Helena Bonham-Carter, Judy Davis, Callum Keith Rennie, Niamh Wilson, Jakob Davies, Dominique Pinon, Julian Richings, Rick Mercer.

T.S. Spivet, dix ans, est le fils surdoué d'un cowboy né à la mauvaise époque et d'une intellectuelle passionnée des insectes. Inventeur d'une machine capable de recréer le mouvement perpétuel, le gamin quitte un matin son ranch du Montana pour se rendre à Washington, où l'ambitieuse secrétaire du musée Smithsonian, qui croit avoir affaire à un chercheur adulte, lui remettra un prix prestigieux. Voyageur clandestin sur un train de marchandises, le débrouillard T.S. fait diverses rencontres enrichissantes ou cocasses. Et parfois, se manifeste à lui le fantôme de son frère jumeau, tué dans un accident tragique dont ni ses parents, ni sa soeur aînée, n'ont jamais voulu parler.

Le mélange de fantaisie et de gravité contenu dans le roman de l'Américain Reif Larsen s'agence à merveille avec l'univers visuel et thématique du réalisateur du FABULEUX DESTIN D'AMÉLIE POULAIN. Hormis un dénouement caricatural, l'ensemble séduit, amuse et émeut. Portant avec assurance le film sur ses petites épaules, Kyle Catlett est épatant.

NOIR

Canada. 2015. 109 min.

Drame de moeurs de Yves Christian Fournier avec Salim Kechiouche, Julie Djiezion, Jade-Mariuka Robitaille, Kémy St-Éloi, Christopher Charles, Maxime Dumontier, Patrick Hivon, Ralph Prosper, Clauter Alexandre.

Fleur, mère de 17 ans d'origine haïtienne, rêve de se sortir de son ghetto multiethnique de Montréal, où les gangs de rue font la loi et où le père de son enfant abuse d'elle et réprime son désir de s'envoler. À l'autre extrémité du spectre, Dickens, 16 ans, n'a qu'une idée en tête: appartenir au gang dirigé par son frère aîné. Lucide, protecteur, ce dernier refuse de l'admettre dans son équipe et critique sévèrement son association avec une petite bande de vendeurs de drogue. Récemment sorti de prison, Kadhafi, rappeur de 26 ans, souhaite renouer avec son épouse et leur fils, qu'il espère faire vivre grâce à sa musique. Mais divers obstacles s'interposent et, malgré l'aide d'un bon samaritain qui lui procure un emploi, son passé le rattrape. Le coeur de Suzie, danseuse nue de race blanche, balance entre un gangster noir, qui la traite en princesse, et un homme blanc qui semble faire fi de ses absences prolongées. De loin, de près, les destins de tous ces individus vont s'entrecroiser.

Les personnages en surface et l'absence de leviers dramatiques empêchent cette peinture de milieu, pourtant courageuse dans ses partis pris, de crépiter et de rugir. À tous points de vue, à l'exception du montage subtil, on sent le labeur et la souffrance qui ont présidé à la naissance de ce projet de longue haleine, par le réalisateur de TOUT EST PARFAIT.

LE PLUS BEAU DES CHEMINS

États-Unis. 2015. 128 min.

Drame sentimental de George Tillman Jr. avec Britt Robertson, Scott Eastwood, Alan Alda, Jack Huston, Oona Chaplin, Lolita Davidovich, Melissa Benoist.

Entre le champion de rodéo Luke Collins et l'étudiante en arts Sophia Danko, c'est le coup de foudre. Mais leur amour est marqué par le compromis. Lui vient de rentrer en Caroline du Nord, après un long séjour à Las Vegas. Elle s'apprête à partir pour New York, pour y apprendre son métier de galeriste. Rentrant de leur premier rendez-vous, les deux jeunes gens sauvent la vie de Ira Levinson, un nonagénaire qui a perdu le contrôle de son véhicule. À l'hôpital, pour redonner goût à la vie au vieil homme épuisé, Sophia lui fait la lecture des lettres qu'il a écrites sur une période de soixante ans à son épouse Ruth, récemment décédée. L'étudiante apprend alors comment Ira, en dépit d'une blessure de guerre qui l'a rendu impuissant, a épousé Ruth, institutrice juive autrichienne qui a sublimé dans l'amour de l'art son désir de fonder une grande famille. Ce récit ébranle Sophia, qui entrevoit maintenant son avenir avec Luke. Lequel, malgré deux commotions cérébrales et les avis des médecins, continue de risquer sa vie en montant des taureaux sauvages.

Avec compétence, mais sans souci d'originalité, le réalisateur de NOTORIOUS a mis en scène cette adaptation du roman de Nicholas Sparks, le maître de la romance larmoyante. Même si l'intrigue, semblable à celle THE NOTEBOOK, carbure aux clichés et comporte un dénouement trop beau pour être vrai, l'ensemble se laisse regarder, grâce au charme des interprètes.

LE PROFIL AMINA

Canada. 2015. 85 min.

Documentaire de Sophie Deraspe.

En surfant sur Internet, Sandra Bagaria, intellectuelle montréalaise, est séduite par un blogue au titre accrocheur: A Gay Girl in Damascus. Elle amorce alors une correspondance érotique virtuelle avec son auteure, Amina Arraf, qui se décrit comme une jeune lesbienne révolutionnaire d'origine américano-syrienne. Pendant des semaines, puis des mois, alors que le blogue devient l'une des références de la presse occidentale pour couvrir le Printemps arabe, les deux femmes s'échangent courriels, photos, fantasmes et confidences. Mais quand Amina disparaît, kidnappée en plein jour au coeur de Damas, Sandra se joint aux initiatives internationales pour la faire libérer et lui éviter la mort. La jeune Québécoise découvrira alors que la disparition d'Amina cache un mystère bien plus grand qu'elle ne le croyait.

Pour son premier documentaire, Sophie Deraspe (LES LOUPS) mêle adroitement entrevues classiques, images d'archives, témoignages émouvants et reconstitutions évocatrices pour raconter de manière sensible et captivante une supercherie politique, affective et sexuelle, à la manière d'une fable sur les dérives médiatiques et amoureuses à l'ère du virtuel.

SILS MARIA

France. 2014. 123 min.

Drame de Olivier Assayas avec Juliette Binoche, Kristen Stewart, Chloë Grace Moretz, Angela Winkler, Johnny Flynn, Lars Eidinger.

En route pour Zurich, où elle doit rendre hommage à son mentor Wilhelm Melchior, dramaturge reclus, l'actrice Marie Enders apprend la mort de ce dernier. Son adjointe, la jeune Américaine Valentine, la convainc de ne pas rebrousser chemin et de se rendre comme prévu à cette rencontre mondaine où l'attend le metteur en scène Klaus Diesterweg. Projetant de remonter la pièce de Melchior dans laquelle Marie avait joué vingt ans plus tôt une intrigante poussant au suicide une femme mûre amoureuse d'elle, Klaus offre sur un plateau d'argent à la comédienne ce dernier rôle. Voyant l'hésitation de Marie, Valentine la persuade d'accepter sous prétexte que sa partenaire sera nulle autre que Jo-Ann Ellis, une star de Hollywood. En prévision des répétitions qui débuteront à Londres cinq semaines avant la première, Marie emmène son adjointe dans la résidence alpine de Melchior, afin qu'elle l'aide à répéter son rôle.

ALL ABOUT EVE de Joseph Mankiewicz et PERSONA d'Ingmar Bergman sont au nombre des références contenues dans ce drame à intensité variable sur le dédoublement psychologique et les rivalités féminines, réalisé avec métier par Olivier Assayas (IRMA VEP). Outre quelques effets de miroir appuyés, on retient la bonne composition de Kristen Stewart dans un rôle inattendu.

LES SOUVENIRS

France. 2014. 92 min.

Comédie dramatique de Jean-Paul Rouve avec Mathieu Spinosi, Annie Cordy, Michel Blanc, Chantal Lauby, William Lebghil, Jean-Paul Rouve, Flore Bonaventura, Audrey Lamy.

Le jour des funérailles de son grand-père, Romain, étudiant en lettres de 23 ans, décroche un emploi de veilleur de nuit dans un hôtel. Peu après, son père Michel prend sa retraite du service des postes, ce qui n'est pas sans inquiéter sa mère enseignante, qui connaît trop bien sa nature anxieuse. De fait, quand la mère de Michel est hospitalisée à la suite d'une chute, ce dernier décide en toute hâte avec ses frères de la placer dans une résidence pour personnes âgées. S'installant sans enthousiasme dans ce mouroir, la femme de 85 ans décide de fuguer après avoir appris que ses fils ont vendu son appartement sans la consulter. Romain, qui a toujours été proche d'elle, ne tarde pas à la retrouver dans sa Normandie natale, qu'elle avait dû fuir durant la guerre. Sur place, le jeune homme trouve enfin l'amour, en la personne d'une institutrice de l'école jadis fréquentée par sa grand-mère.

Le comédien et réalisateur Jean-Paul Rouve (QUAND J'ÉTAIS PETIT) offre une adaptation amusante et émouvante du roman de David Foenkinos sur les thèmes de la mémoire, la mort et l'amour. L'interprétation est réjouissante et la réalisation, bien que fonctionnelle, réserve quelques jolis plans aériens d'une ville de bord de mer.

TRAQUÉE

États-Unis. 2014. 100 min.

Drame d'horreur de David Robert Mitchell avec Maika Monroe, Keir Gilchrist, Daniel Zovatto, Olivia Luccardi, Lili Sepe, Jake Weary.

Jay, une fille de dix-neuf ans, fait l'amour avec son petit ami du moment. Ce faisant, et à son insu, le jeune homme lui transmet la malédiction dont il est victime. En effet, depuis qu'il a couché avec une fille rencontrée dans un bar, d'étranges créatures, tantôt hommes, tantôt femmes, marchant d'un pas lent, le pourchassent dans le but de le tuer. Personne d'autre que lui ne les voit. Jusqu'à ce que Jay se mette à les apercevoir elle aussi. Avec ses amis, qu'elle convainc du bien-fondé de ses visions, la jeune fille tente d'organiser une riposte et de contrecarrer les plans de ces suiveurs maléfiques. L'un de ces copains accepte de coucher avec elle pour hériter des visions et, imprudent, le paye de sa vie. Mais le mal ne veut pas pour autant abandonner la piste de Jay.

S'intéressant de nouveau à l'adolescence, David Robert Mitchell (THE MYTH OF THE AMERICAN SLEEPOVER) emprunte cette fois le cadre du film d'épouvante, en multipliant les références et en jouant habilement d'effets anxiogènes, mais en soulignant trop les aspects métaphoriques du récit. Maïka Monroe fait preuve d'un mélange efficace de naïveté et de détermination.

PENDANT QU'ON EST JEUNES

États-Unis. 2014. 97 min.

Comédie dramatique de Noah Baumbach avec Ben Stiller, Naomi Watts, Adam Driver, Amanda Seyfried, Maria Dizzia, Adam Horovitz, Matthew Maher, Charles Grodin, Brady Corbet.

Lorsque leurs meilleurs amis deviennent parents, Josh et Cornelia, New-Yorkais dans la quarantaine, réalisent qu'ils se sont engoncés dans leur vie à deux confortable. Au même moment, ils font la connaissance de Jamie et Darby, un couple bohème dans la vingtaine. Jamie, qui voue un culte à Josh, le presse de questions sur son projet de documentaire en production depuis huit ans et multiplie les invitations. Parallèlement, Darby se lie d'amitié avec Cornelia, fille et productrice d'un éminent documentariste. Une retraite d'un week-end chez un gourou nouvel-âge et le projet de film de Jamie soudent plus encore les deux couples. Bientôt abasourdi par la facilité avec laquelle son jeune protégé manoeuvre et manipule, Josh se demande s'il ne serait pas qu'un frimeur. Alors que son propre film piétine en salle de montage, il tente de convaincre Cornelia du bien-fondé de son pressentiment.

Sur l'inspiration, les regrets, les valeurs intergénérationnelles et l'état actuel du cinéma documentaire, Noah Baumbach (FRANCES HA) a réalisé une oeuvre d'une franchise admirable. La démonstration frise parfois l'exposé, mais le film regorge de scènes fortes et de dialogues savoureux, fruits d'une écriture libre, inspirée, soutenue par une mise en scène fluide.

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