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Course à la chefferie: Martine Ouellet veut recentrer le PQ (VIDÉO)

Martine Ouellet veut recentrer le PQ

Qui sont donc les candidats à la direction du Parti québécois? Nous vous présentons le portrait de chacun d'eux. Aujourd'hui : Martine Ouellet

Un texte de Davide Gentile

Sagement assis sur leur petite chaise, ils attendent de serrer la main de la députée. «Toutes les 8 secondes, un enfant meurt dans le monde parce qu'il n'a pas accès à l'eau», lance Martine Ouellet. La quarantaine d'enfants de l'école D'Iberville, à Longueuil, sont captivés. Ils ne sont pas en âge de voter; la députée de Vachon fait ici une parenthèse dans sa course à la direction du PQ.

Elle fait une demi-douzaine de visites du genre dans les écoles de sa circonscription chaque année. Elle livre un long plaidoyer pour préserver l'eau et l'environnement. La députée de Vachon est visiblement à l'aise avec ce sujet qui la passionne et qui lui a valu sa place dans l'arène politique.

Martine Ouellet en bref

  • Députée de Vachon depuis 2010
  • Ingénieure de formation
  • Longue carrière à Hydro-Québec
  • Née à Longueuil et âgée de 46 ans
  • Ministre des Resources naturelles (2012-2014)
  • Son passage au pouvoir

Élue lors d'une partielle en 2010, Martine Ouellet est d'abord porte-parole pour l'environnement et ensuite dans le dossier minier. Elle attaque constamment les libéraux sur ces deux fronts.

Nommée ministre des Ressources naturelles par Pauline Marois en septembre 2012, elle goûte à la médecine des libéraux qui en font leur cible numéro un. Déboires du secteur forestier, ralentissement minier; les attaques fusent et sont souvent brutales. Son gouvernement présente en mai 2013 un nouveau régime minier qui sera difficilement adopté à la fin de l'année. Aujourd'hui, elle affirme avoir « livré » dans ce dossier comme dans celui de la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly.

Pourquoi s'est-elle retrouvée avec cette image de ministre qui bloque le développement? «Un spin libéral» dit-elle. Pourtant à micro fermé, plusieurs ex-collègues parlent d'une femme peu portée sur les compromis. Faux, rétorque Martine Ouellet, qui dit pouvoir travailler en équipe. Oui, elle s'est peut-être un peu «colletaillée avec le ministère des Finances».

Une chose est claire; personne ne peut l'accuser de compromissions.

« Moi je ne fais pas de politique par calcul. Je fais de la politique parce que j'y crois, je le fais par conviction. »

— Martine Ouellet

Recentrer le PQ

Elle dit que c'est le pitoyable résultat péquiste de la dernière campagne qu'il l'a poussée à se lancer dans la course.

« Je crois qu'il faut absolument que le Parti québécois se recentre. Se recentre sur l'indépendance, se recentre sur la social-démocratie. C'est ça, l'identité du Parti québécois. »

— Martine Ouellet

Sur l'indépendance, elle martèle partout le même message. Un référendum « dès le prochain mandat », répète Martine Ouellet. Un plan qui serait énoncé dès le mois de mai, si elle devient chef.

« Je pense que ce qui nous a nui le plus, ça a été des discours ambigus et flous », lance-t-elle aux étudiants du cégep de Sherbrooke. Même clarté quant à l'orientation économique du PQ. Elle répète sans cesse que le PQ doit « protéger le modèle québécois », qui distingue, selon elle, le Québec du reste du Canada.

Dur d'être une femme en politique

Ceux qui l'ont côtoyée notent sa grande intelligence et une forte capacité de travail. La candidate continue à jouer son rôle de mère puisqu'elle a deux adolescents.

Seule femme dans la course, elle pense que même en 2015, être une femme en politique comporte encore des difficultés. Sans parler de sexisme, elle estime que la perception peut être différente pour une femme.

« C'est comme si le fait d'être sérieuse pour une femme, c'était moins positif que pour un homme. »

— Martine Ouellet

Dans sa circonscription, on décrit une politicienne engagée. Début mars, elle visitait la friperie de la communauté Saint-Hubert, à peine ouverte. Plusieurs bénévoles la connaissent par son prénom. La directrice, Yvonne Orneau, la décrit comme « une dame présente sur le terrain qui est connue dans le secteur communautaire ».

De tous les candidats à la succession de Pauline Marois, c'est elle qui connaît le mieux le PQ, où elle milite depuis 28 ans.

« La base que j'ai connue en 1987, dans les années 90, est encore la même base qu'aujourd'hui. Oui, moins nombreuse, mais c'est ça qu'il faut reconstruire. »

— Martine Ouellet

Comme ses adversaires, elle affirme qu'elle ira jusqu'au bout. Et elle compte justement sur ses racines profondes dans le parti pour créer une surprise.

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Lancement de campagne de Martine Ouellet

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