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«Je suis Kenyan»: les réseaux se mobilisent après le massacre de Garissa et critiquent le silence de la communauté internationale

«Je suis Kenyan»: les réseaux se mobilisent après le massacre de Garissa...
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Le Kenya pleure ses enfants. Un deuil national de trois jours a été décrété à partir de dimanche 5 avril à la mémoire de la centaine d'étudiants morts sous les balles des shebab. Ces islamistes somaliens ont en effet attaqué l'université de Garissa et tué 148 personnes, dont 142 étudiants, chrétiens en majorité.

Le choc provoqué par ce massacre a dépassé les frontières du pays. Comme après les attentats de Charlie Hebdo et du Bardo à Tunis, les internautes ont créé le mot-cle #JeSuisKenyan pour rendre hommage aux victimes de la tuerie.

La photo de cette bougie a aussi été largement reprise, aussi bien sur Twitter que sur Facebook:

Lundi soir, le premier ministre Manuel Valls a à son tour apporté sa voix à ce concert de soutiens:

Toutefois, la mobilisation est moins marquée que pour les autres attentats, en particulier celui de Charlie Hebdo. De quoi attrister et rendre en colère de nombreux internautes qui déplorent un deux poids, deux mesures.

Des reproches qui s'adressent en particulier aux médias et aux personnalités politiques. Comme le souligne Francetv info, certaines personnalités, comme l'écrivain franco-congolais Alain Mabanckou, s'interrogent sur le manque de mobilisation.

En effet, au-delà du soutien et des hommages, les messages relayés sur les réseaux sociaux dénoncent également le peu d'attention de la communauté internationale au massacre de Garissa. A l'instar du pape, qui a critiqué le mutisme de la communauté internationale, lors de sa bénédiction "urbi et orbi", les internautes sont nombreux à ne pas comprendre ce manque de mobilisation.

Au côté du mot-clé #JeSuisKenyan, un second hashtag, qui illustre ce sentiment, a émergé. Comme l'explique Le Figaro, #147notjustanumber ("147 n'est pas juste un nombre" en français) a été lancé par l'activiste kenyane Ory Okolloh Mwangi dans le but de mettre un visage et un nom sur tous ces morts.

"Nous les nommerons un par un", a-t-elle écrit le 5 avril dans un tweet. Depuis, elle ne cesse de tweeter ou retweeter le nom et les photos des victimes de ce massacre.

Depuis son lancement, ce mot-clé a été bien plus tweeté que #jesuiskenyan: trois fois plus de messages mentionnant #147NotJustANumber ont été envoyés sur Twitter dans la journée de dimanche, soit plus de 30.000, selon le site d'analyse Topsy.

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