QUÉBEC - Père de cinq enfants et professeur universitaire, le ministre François Blais a sa petite idée pour mettre au pas les étudiants qui perturbent les campus pendant la grève.
«J'ai dit ceci à l'ensemble des recteurs: ''vous avez des moyens d'agir, prenez des mesures, des sanctions, ne serait-ce que deux ou trois étudiants par jour qui vont beaucoup trop loin, qui exagèrent''», a dit le nouveau ministre de l'Éducation mardi lors d'une entrevue à la station CHOI, de Québec.
«Il y a des règlements disciplinaires et ça peut aller jusqu'à l'expulsion, ils peuvent le faire, a-t-il poursuivi. S'ils le faisaient pour deux ou trois personnes par jour, ça refroidirait, je pense, les ardeurs de certains.»
Le ministre a ensuite tracé un parallèle avec l'éducation des enfants. «Ça va faire réfléchir les autres, c'est clair, a-t-il ajouté. On fait ça avec les enfants, quand on veut les corriger ou corriger leur comportement. On ne dit pas du jour au lendemain: ''va dans ta chambre, tu n'auras pas de souper''. On commence par leur dire: ''écoute, il va y avoir une sanction pour ce que tu as dit à ta mère, etc''.»
Devant la controverse suscitée par ses propos, le ministre s'est défendu quelques heures plus tard de fixer un quota de renvois aux dirigeants d'établissements d'enseignement supérieur.
«C'est important qu'ils puissent imposer des sanctions, surtout quand il y en a qui dépassent les bornes par rapport aux biens et par rapport aux personnes, a-t-il dit. Et j'ai donné l'exemple, écoutez, s'il faut appliquer des sanctions à deux ou trois personnes, faites-le parce que ça envoie un message positif, ça donne le signe que vous êtes en contrôle quand même, minimalement, de la situation.»
Avec La Presse Canadienne
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