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Étoile montante du rock: Benjamin Booker de passage à Montréal (ENTREVUE/VIDÉO)

Étoile montante du rock: Benjamin Booker de passage à Montréal

L’étoile montante du rock Benjamin Booker à la cote, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis la sortie de son premier long jeu homonyme en août 2014, les rendez-vous ne manquent pas pour le rockeur du Sud des États-Unis: plusieurs prestations en première partie des spectacles de Jack White tout comme des apparitions télé, dont la prestigieuse émission Late Show de David Letterman. Avec ses riffs meurtriers - on pense au tube Violent Shiver –, il propage sa musique partout en Amérique et en Europe. Pour preuve, il donnera une cinquantaine de spectacles d’ici l’été (plusieurs seront à guichets fermés), dont Montréal, le 1er avril, à la Sala Rossa.

Bref, tout roule pour le musicien de 25 ans qui ravive des sonorités depuis longtemps endormies, dont un vieux blues que l’on imagine assez poussiéreux. Comme si le travail d’un bluesman des années vingt (mentionnons Blind Willie Johnson qu’il respecte beaucoup) rencontrait celui d’un jeune contemporain. Guidée par un habile doigté ainsi qu’une voix prenante, mais pâteuse, la musique de Booker respire le laisser-aller du rock’n’roll tout comme la furie et la révolte du punk. À quelques jours de son premier concert en sol québécois, le Huffington Post a discuté avec l’étoile montante.

Pourquoi êtes-vous déménagé à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane?

J’ai déménagé après le collège. J’ai trouvé du travail là-bas pour un organisme à but non lucratif. Je devais juste quitter cet État (on peut en déduire qu’il sentait le besoin de quitter un monde passablement destructeur)… Je ne connaissais rien de la musique dans cette ville. Mais c’est finalement là que j’ai offert mon premier spectacle au printemps 2012. J’avais auparavant enregistré quelques démos en Floride. La performance était assez mauvaise ! (rires)

Quel genre de jeunesse avez-vous connu en Floride?

J’étais un kid comme les autres, qui allait à l’école. Je faisais beaucoup de skateboard. C’est d’ailleurs à travers ce sport que je me suis mis à fréquenter les spectacles punk. J’ai été plongé dans un univers de musique, de mode et art assez vivant.

Avez-vous toujours pensé devenir musicien professionnel?

J’ai toujours eu envie de jouer sur des scènes, mais je ne pensais pas que gagner ma vie par la musique était réellement possible. J’ai travaillé dans un café et chez un disquaire en Nouvelle-Orléans. Je jouais quand l’occasion se présentait. Le contrat avec ma maison de disque est arrivé sans crier gare. Cela dit, je ne me plains pas du tout… C’est génial.

Jack White a dit que vous étiez l’un des meilleurs guitaristes qu’il connaissait. Ce n’est pas rien. Vous êtes amis?

Non, pas vraiment. Nous avons échangé un peu, surtout pendant la tournée durant laquelle je jouais en première partie de son concert. Bien content qu’il puisse apprécier mon jeu de guitare. Cela dit, il est dans les ligues majeures. Je ne suis un junior à côté de lui!

Les chansons Have You Seen My Son et I Though I Heard You Screaming sont des textes très personnels qui réfèrent à un pan de votre vie endiablée (alcool, drogue et rébellion) en Floride. C’était une période vraiment difficile?

Oui et non. J’ai juste traversé des années folles et je devais absolument trouver une fin à ça. J’ai quitté l’État pour recommencer ailleurs. Le reste, c’est assez personnel, en effet. Je ne pourrais pas raconter dans une entrevue de vingt minutes ce qui s’est passé dans ma vie au cours des années vécues en Floride. Ce serait vraiment trop long (il ricane légèrement). Le mieux que je peux dire aux gens par rapport à cette période c’est qu’il faut écouter l’album! On comprend tout.

Êtes-vous plus satisfait de votre travail sur scène depuis ce premier spectacle en 2012, en Nouvelle-Orléans?

J’ai pris beaucoup de temps à m’habituer à la scène. C’est normal. J’y travaille encore, mais ça va mieux, surtout depuis l’arrivée de Max Norton à la batterie. Nos spectacles sont devenus électriques et tout a changé. J’ai beaucoup plus de plaisir. Il faut dire que c’est rassurant de voir les gens danser dans la salle et avoir du fun. Ça aide à se sentir crédible! (rires)

À quoi doit-on s’attendre de votre concert à la Sala Rossa, le 1er avril?

Une bonne dose d’énergie. J’espère que les Montréalais aiment danser et s’amuser. Rien de plus. Je serai avec Max Norton (batterie) et Alex Spoto (basse). C’est du rock très vivant, avec des influences importantes de punk et de blues. Il y aura aussi pas mal de guitare… J’ai entendu dire que Montréal est une ville très hip. J’ai hâte de voir.

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