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Journée nationale des cuisines collectives : à vos fourneaux!

Journée nationale des cuisines collectives : à vos fourneaux!
Maxellende Pycke

Tartes au poulet crémeuses, soupes savoureuses, pizzas santé à la pâte croustillante, et petits gâteaux dorés… Ce midi, on fêtait la 18e Journée nationale des cuisines collectives à la maison de quartier Villeray à Montréal.

Dans le four, cuisaient doucement les tartes préparées dans la matinée par le groupe des «Marmitons», un des huit groupes de cuisine collective de la maison de quartier.

Journée nationale des cuisines collectives

Journée nationale des cuisines collectives

«Une cuisine collective c’est un groupe de personnes, 5 à 6 généralement, qui mettent en commun leur temps, leurs ressources financières et matérielles pour cuisiner ensemble», explique la porte-parole du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ), Mélanie Lamoureux.

Les groupes choisissent et planifient les recettes, divisent les achats, puis se retrouvent pour préparer les plats. Puis, chacun repart avec sa portion.

«On a des groupes de mamans, d’aînés, de végétariens, halal, de jeunes, des personnes à mobilité réduire, avec des problèmes de santé mentale, explique la directrice de la maison de quartier Villeray, Magdouda Oudjit. Mais on ne fait pas de groupes particuliers, tout le monde se mélange.»

Plusieurs activités étaient organisées à Montréal et à travers la province pour cette journée d’anniversaire. Au programme à Villeray : formation sur l’hygiène et la sécurité en cuisine et activité de cuisine collective et de dégustation.

«On considère que les cuisines [œuvrent] pour l’amélioration des conditions de vie… tout ça se fait à travers le principe d’éducation populaire.»

Martine Hilaire organise chaque semaine une activité de cuisine collective pour mamans.

Elle y a développé «de grandes amitiés», dit-elle. «C’est de la magie quand tu mets plusieurs personnes autour d’une cuisine collective. La nourriture nous rassemble.»

Une façon d’apprendre tout en cuisinant moins cher, et surtout, de tisser de nouveaux liens.

«Les cuisines collectives c’est de la sécurité alimentaire, je n’aurais jamais pu manger trois fois par jour, sinon, explique un participant, Michel Leduc. Moi j’habite seul, ça permet de briser la solitude et l’ennui.»

L’initiative a du succès. Le RCCQ connaît une hausse d’environ 40 % des demandes de formation en démarrage de cuisines collectives, par rapport à l’année dernière.

Mais pour Mélanie Lamoureux du RCCQ, les compressions budgétaires annoncées par le gouvernement Couillard menacent les activités de plusieurs cuisines collectives.

«On a déjà des besoins criants, de ressources humaines, d’accès à des locaux, dit-elle. Il y a une demande qui est réelle, qui est là, mais on n'a pas la capacité d’y répondre de manière satisfaisante.»

D’autres évènements de découverte des cuisines collectives se tiennent jusqu’à samedi partout au Québec. Pour plus d’information, la programmation est disponible ici.

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