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Les films à l'affiche dès le 27 mars 2015: «Le Nez»... (PHOTOS)

Quoi voir au cinéma cette semaine?
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Le cinéaste québécois Kim Nguyen parcourt le monde, à la rencontre d'individus ayant un rapport professionnel, scientifique ou émotionnel, avec le sens de l'odorat. Qu'il s'agisse d'un sommelier, d'un chef cuisinier, d'un parfumeur, d'une olfactothérapeute, de chasseurs de truffes ou encore d'une jeune femme ayant été privée de l'odorat à la suite d'un accident, chacun souligne la grande importance que tient ce sens, souvent sous-estimé, dans nos vies. À découvrir dans le film Le Nez.

Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:

En Route

Films de la semaine - 27 mars 2015

En route

États-Unis. 2015. 94 min.

Film d'animation de Tim Johnson.

Craignant d'être exterminés par les GORGS, les BOOVS ont choisi de s'établir sur la Terre après avoir déporté tous les êtres humains dans un énorme parc d'amusements. Fier de sa nouvelle demeure new-yorkaise, le gaffeur Oh envoie une invitation pour sa pendaison de crémaillère à toute la galaxie. Pendant que les BOOVS cherchent à empêcher le message de se rendre aux GORGS, leur chef, le capitaine Smek, déclare Oh hors-la-loi. L'extraterrestre en fuite trouve refuge auprès de Tip, une adolescente intrépide ayant échappé à la relocalisation des Terriens. À la recherche de sa mère, la jeune fille solitaire accepte de prendre Oh à bord de son automobile, après que celui-ci l'eut transformée en bolide multimodal. À Paris, quartier général des BOOVS, le tandem apprend que la mère de Tip est en Australie. Tout en partant à la recherche de cette dernière, l'adolescente et son compagnon d'infortune unissent leurs forces pour empêcher les belliqueux GORGS de détruire la Terre.

Fort d'une animation fluide et d'un rythme trépidant, ce quatrième long métrage de Tim Johnson (ANTZ) propose un récit gentil sur l'amitié et le sens de la famille, misant sur un enchaînement de situations loufoques provoquées par d'amusants personnages, dont les formes rondouillardes et les couleurs pimpantes gagneront à coup sûr le coeur des petits.

Juanicas

Canada. 2014. 77 min.

Documentaire de Karina Garcia Casanova.

Durant une dizaine d'années, la réalisatrice québécoise d'origine mexicaine a observé la relation tendue entre son frère aîné et sa mère, tous deux atteints de troubles bipolaires.

Réalisé de façon très modeste, ce premier long métrage privilégie une approche intimiste d'un sujet délicat. Tandis que la famille se prête au jeu, tantôt avec amusement, tantôt avec émotion, les passages les plus prenants s'enchaînent au gré d'un montage attentif à l'évolution de la maladie.

La Leçon

États-Unis. 2014. 106 min.

Drame de François Girard avec Garrett Wareing, Dustin Hoffman, Kevin McHale, Eddie Izzard, Kathy Bates, Josh Lucas, Debra Winger.

Stet, onze ans, possède un caractère difficile... ainsi qu'une voix d'ange. Convaincue de son immense talent, Madame Steel, la directrice de son école du Texas, tente sans succès de le faire auditionner devant Monsieur Carvelle, directeur de la prestigieuse chorale du Boychoir Academy, un établissement privé de la Nouvelle-Anleterre. Lorsque la mère célibataire de Stet meurt, Madame Steel ranime ce projet en forçant cette fois la main du père du gamin. Ce New-Yorkais fortuné et père de famille, qui a toujours gardé secrète l'existence de cet enfant fruit de l'adultère, trouve le moyen de l'y inscrire. Stet a toutefois du mal à s'adapter à ce milieu réglé au métronome, où il doit apprendre en accéléré la lecture de la musique. Mais le chef de choeur ne tarde pas à voir en ce soprano tombé du ciel un atout susceptible de conduire la chorale jusqu'au championnat mondial. Si seulement Carvelle avait la même conviction.

Ce nouveau film du Québécois François Girard s'inscrit dans la continuité d'une oeuvre fondée sur l'amour de la musique. Or, BOYCHOIR n'a rien à voir avec les exercices en style libre que sont 32 SHORT FILMS ABOUT GLENN GOULD et THE RED VIOLIN. Il s'agit au contraire d'une oeuvre de commande, formatée et laminée par un texte surexplicatif et une musique insistante.

Marie Reine d'Écosse

Suisse. 2013. 120 min.

Drame historique de Thomas Imbach avec Camille Rutherford, Aneurin Barnard, Sean Biggerstaff, Mehdi Dehbi, Sylvain Levitte, Edward Hogg, Bruno Todeschini, Tony Curran, Stephan Eicher, Joana Preiss.

Sacrée reine d'Écosse peu après sa naissance en 1542, Marie Stuart grandit pourtant en France. À 15 ans, elle épouse le dauphin et futur roi François II, garçon chétif qui meurt dix-huit mois plus tard. De retour en Écosse, Marie est plongée en plein conflit religieux. Catholique mais partisane d'une politique de tolérance, la jeune souveraine épouse Lord Darnley. Mal lui en prit. En plus de se révéler anti-protestant fanatique, ce dernier participe à l'assassinat de Rizzio, un proche de la reine dont il était jaloux. Retirant sa confiance à son époux, Marie prend des dispositions pour assurer la sécurité de son fils à naître. Et quelques mois plus tard, son amant, le comte de Bothwell, organise le meurtre de Darnley. Mais en épousant ensuite Bothwell, dont elle attend un enfant, Marie suscite une révolte populaire et politique. Fuyant à Londres, elle est aussitôt emprisonnée sur ordre de la reine Élisabeth, sa cousine protestante qui a toujours redouté ses prétentions à la couronne d'Angleterre.

Inspiré du livre "Marie Stuart" de Stefan Zweig, ce portrait psychologique de l'infortunée reine par le Suisse Thomas Imbach se révèle littéraire et un brin théâtral dans son traitement, et très stylisé dans sa mise en scène. Camilla Rutherford porte avec fougue et intensité le film sur ses épaules, aux côtés de partenaires un peu mous.

Marinoni - Le feu de la passion

Canada. 2014. 87 min.

Documentaire de Tony Girardin.

À sa retraite, le champion cycliste italien Giuseppe Marinoni est devenu fabricant de vélos haut de gamme, sans pourtant arrêter de s'entraîner. Son nouveau défi: battre le record du plus grand nombre de tours de piste en une heure dans la catégorie des 75 ans et plus.

Le personnage est imposant, volontaire, drôle et sympathique, mais la réalisation terne, les témoignages insipides, le dénouement dénué de suspense et la voix off mal assurée ne lui rendent pas justice. C'est dommage, car Tony Girardin tenait là un sujet au riche potentiel, tant humain que visuel.

Le Nez

Canada. 2014. 84 min.

Documentaire de Kim Nguyen.

Le cinéaste québécois Kim Nguyen (LE MARAIS, REBELLE) parcourt le monde, à la rencontre d'individus ayant un rapport professionnel, scientifique ou émotionnel, avec le sens de l'odorat. Qu'il s'agisse d'un sommelier, d'un chef cuisinier, d'un parfumeur, d'une olfactothérapeute, de chasseurs de truffes ou encore d'une jeune femme ayant été privée de l'odorat à la suite d'un accident, chacun souligne la grande importance que tient ce sens, souvent sous-estimé, dans nos vies.

S'inspirant de l'ouvrage du sommelier François Chartier, "Papilles et Molécules", le réalisateur nous convie à un voyage sympathique, éclectique et instructif au pays des odeurs, accordant un soin attentif au son et à l'image. Au gré des interventions, inégales, le ton passe du grave au léger, mais certains témoignages atteignent des sommets d'émotion.

Ni rose, ni bleu... la suite

Canada. 2014.

Documentaire de Joël Bertomeu.

Des hommes de différentes générations prennent part à une thérapie collective en pleine nature.

October Gale

Canada. 2014.

Thriller de Ruba Nadda avec Patricia Clarkson, Scott Speedman, Tim Roth.

Retirée dans sa résidence secondaire nichée sur une île isolée, une femme médecin de Toronto, encore sous le choc de la mort de son mari, vient en aide à un individu blessé par balles, qui se dit pourchassé par le père du jeune homme qu'il a accidentellement tué dans un bar.

Prison 101

États-Unis. 2015. 100 min.

Comédie de Etan Cohen avec Will Ferrell, Kevin Hart, Alison Brie, Craig T. Nelson, Tip "T.I." Harris, Gary Owen.

Reconnu coupable de fraude et de détournement de fonds, James King, un riche et arrogant agent de change blanc, a trente jours pour mettre ses affaires en ordre avant d'affronter dix années de réclusion à la prison de San Quentin. Terrifié à l'idée de ne pas être assez dur pour supporter les rigueurs de la vie carcérale, James engage Darnell, le patron afro-américain d'un lave-auto voisin, assumant bêtement qu'en raison de sa race, il sait tout ce qu'il y a à savoir du monde criminel. Bien que Darnell soit un citoyen exemplaire et un père modèle, il accepte les trente mille dollars que lui offre King et organise un "programme d'endurcissement". Mais lorsque ses efforts s'avèrent insuffisants, le jeune commerçant se met en tête d'essayer de prouver tardivement l'innocence du financier.

Cette comédie prétendant dénoncer les stéréotypes raciaux et sexuels est en fait une des farces les plus racistes et homophobes jamais réalisées. Entre la bêtise du scénario et la vulgarité de la mise en scène, le film cultive constamment un humour malsain, qui noie rapidement les maigres rires suscités par ses deux vedettes. Une horreur!

The Riot Club

Grande-Bretagne. 2014. 107 min.

Drame de moeurs de Lone Scherfig avec Max Irons, Sam Claflin, Holliday Grainger, Gordon Brown, Douglas Booth, Ben Schnetzer, Jessica Brown Findlay, Sam Reid, Freddie Fox, Tom Hollander, Natalie Dormer.

Peu de temps après son arrivée à la prestigieuse Université d'Oxford, le bien né Miles Richards fait la connaissance de Lauren, une étudiante galloise issue d'un milieu modeste. Alors que leur flirt se mue en relation amoureuse, Miles est approché par les membres du Riot Club, une société clandestine trois fois centenaire, composée de mâles issus de familles fortunées et qui, convaincus de leur supériorité, prônent l'excès en tout. Fasciné par ce groupe et flatté par l'attention qu'il lui accorde, Miles se laisse séduire et subit sans broncher son initiation. Ignorant les appels à la raison de Lauren, l'étudiant prend part aux activités du Riot Club avec un enthousiasme qui ira croissant, jusqu'à la bacchanale annuelle, organisée par le leader du groupe dans la salle privée d'un pub de campagne. Enivrés, aveuglés par l'orgueil, les membres du Riot Club cèdent à leurs plus bas instincts, sous le regard impuissant du propriétaire, de sa fille, et de Miles.

Plus acide que AN EDUCATION, plus caustique que ONE DAY, le nouvel opus de la Danoise Lone Scherfig formule une critique de la culture du privilège en plein berceau de l'élite anglaise, Oxford. Mis en scène avec doigté dans la première partie, de façon un peu trop fastidieuse dans la seconde, le film bien interprété séduit mais manque un peu d'impact.

Seymour - An Introduction

États-Unis. 2014. 81 min.

Documentaire de Ethan Hawke.

Encensé par la critique dès ses débuts, le pianiste et compositeur Seymour Bernstein abandonne sa carrière de concertiste à 50 ans afin de se consacrer à l'enseignement. Vivant reclus dans son petit appartement de New York, l'artiste reçoit ses élèves à qui il fait découvrir avec patience, douceur et humour toutes les subtilités du piano et toute la complexité des morceaux des grands compositeurs classiques. Avec émotion, il partage à la caméra les souvenirs de son service militaire en Corée et se confie sur sa relation difficile avec son père. Au café Tipsy Parson, il révèle les raisons qui l'ont poussé à vivre en marge du milieu de la musique avec son ex-élève, le journaliste du New York Times Michael Kimmelman. Chez Steinway, il explique l'art de choisir un piano. Enfin, par amitié pour Ethan Hawke, il prépare un concert pour le groupe de théâtre de l'acteur, 37 ans après avoir quitté la scène.

Pour son passage au documentaire, Ethan Hawke (CHELSEY WALLS) trace un portrait bienveillant de l'inspirant et généreux Seymour Bernstein. La réalisation élégante traduit tant le rythme frénétique de New York que la vie paisible de cet artiste méconnu, tandis que la trame sonore se marie harmonieusement avec les divers témoignages.

White God

Hongrie. 2014. 119 min.

Drame de Kornel Mundruczo avec Zsofia Psotta, Sandor Zsoter, Lili Monori, Laszlo Galffi, Szabolcs Thuroczy, Lili Horvath.

Trompettiste dans l'orchestre de son école secondaire à Budapest, Lili ne semble prendre plaisir qu'en la compagnie de son chien Hagen, un bâtard avec qui elle a noué une relation particulière. Or, la Hongrie vient d'imposer une nouvelle taxe à tous les propriétaires de chiens de races croisées. Quand sa mère, pour raisons professionnelles, doit aller en Australie pour trois mois, Lili n'a d'autre choix que d'aller vivre avec son père, qui ne veut pas d'Hagen dans son appartement. Il force donc Lili à abandonner l'animal sous un viaduc. Laissé à lui-même, traqué par les hommes de la fourrière, Hagen rencontre d'autres chiens errants avant d'être capturé par un organisateur de combats canins. Aboutissant dans un chenil, il prend la tête d'une meute qui parvient à s'échapper et à se répandre dans les rues de Budapest, semant la terreur sur son passage. Pendant tout ce temps, de son côté, Lili recherche inlassablement Hagen.

La puissance de cette oeuvre métaphorique à l'atmosphère horrifique prenante repose sur sa direction photo soignée, ainsi que sur le faufilage habile de moments fantastiques dans une trame naturaliste. La jeune Zsofia Psotta fait preuve de charisme, tandis que le travail de dressage des chiens impressionne.

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