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«Mon ex à moi» à Séries+ : si j'te disais reviens

«Mon ex à moi» à Séries+ : si j'te disais reviens
Courtoisie Series

Sans doute avez-vous déjà vécu une peine d’amour. Peut-être, aussi, avez-vous tenté l’impossible pour raviver la flamme de l’être aimé lorsque cette personne vous a annoncé que tout était fini entre vous deux.

Mais vous n’êtes probablement pas allés aussi loin dans vos démarches de reconquête qu’Amélie (Sophie Desmarais), personnage central de la nouvelle comédie dramatique Mon ex à moi, une magnifique surprise, drôle, légère et rafraichissante, que Séries+ lancera le mercredi 1er avril, et diffusera à raison de deux épisodes consécutifs à la fois, à compter de 21h. La présentation des 16 tranches de 30 minutes s’étalera donc sur huit semaines.

Mon ex à moi n’a pas bénéficié du même battage médiatique, dans la dernière année, que l’autre fiction originale québécoise proposée par Séries+ cet hiver, Le berceau des anges, en partie en raison du rythme extrêmement rapide auquel a dû s’astreindre la production pour arriver à livrer Mon ex à moi dans les délais requis.

Temps record

Émilie Fanning collabore avec Avanti depuis huit ans et a occupé divers postes au sein de la boîte, passant de coordonnatrice à recherchiste à directrice de production. C’est elle qui a eu l’idée de Mon ex à moi. En avril dernier, elle soumettait un premier texte à son patron, le producteur Luc Wiseman. Lui, séduit, s’est tourné vers Séries+ pour mener le projet à terme. La chaîne a démontré de l’intérêt mais, seul hic, espérait propulser le produit fini en ondes en janvier, ce qui réduisait considérablement l’échéancier possible pour écrire et tourner le tout.

Luc Wiseman est finalement parvenu à négocier une extension pour que Mon ex à moi prenne l’antenne en avril 2015 et a mis les bouchées doubles : il a adjoint à Émilie Fanning six coauteurs (Marie-Ève Belleau Bérubé, Benoît Chartier, Catherine Léger, Élisabeth Sirois, Lily Thibeault et Marie-Claude Trépanier), en plus de deux script-éditrices, Emmanuelle Beaugrand-Champagne et Renée-Claude Brazeau ; vous reconnaitrez d’ailleurs une parenté à Mon ex à moi avec La galère, de même qu’avec Girls et New Girl, deux titres que vénère Émilie Fanning. À la réalisation, Miryam Bouchard et Pierre Théorêt, se sont partagés le boulot.

Avec cette gâterie printanière et sans prétention – le moment de diffusion tombe somme toute très bien -, Séries+ ne cache pas son intention d’attirer un public plus jeune que son bassin habituel des 40-50 ans. On espère notamment que les filles dans la vingtaine s’intéresseront à Mon ex à moi.

Tout essayer

Donc, dans Mon ex à moi, il y a Amélie, 26 ans, jeune planificatrice financière pimpante abonnée aux A+ et qui n’a jamais connu l’échec, mis à part, peut-être, la séparation de ses parents. Un jour, dans la voiture, elle apprend que «l’homme de sa vie», François (Jean-François Nadeau), un photographe professionnel, la quitte.

Sophie Desmarais est vive et charmante dans ce rare rôle comique, elle qui est surtout accoutumée à jouer les tourmentées. Son Amélie, bien que très intense – disons qu’elle pleure parfois très fort – est tout à fait crédible. Émilie Fanning a confié avoir eu le visage de Sophie Desmarais en tête, pour personnifier Amélie, dès les premières lignes de Mon ex à moi rédigées.

On comprendra rapidement que le beau François (Jean-François Nadeau) n’a pas largué Amélie sans raison. Miss perfection a elle aussi ses failles ; son autre ex, Philippe (Sébastien Huberdeau), un avocat manipulateur, a peut-être quelque chose à y voir. Mais Amélie mettra tout en œuvre pour ramener à elle son bel artiste, et son «opération séduction» durera pendant toute la série. Il n’y a rien qu’elle n’essaiera pas : concocter une playlist de morceaux jadis significatifs pour eux, se déclarer enceinte, faire livrer un déjeuner à François, lui faire une déclaration sur l’ecstasy, menacer de se suicider, inventer mille soucis pour recourir à lui, et même placer un GPS sous sa voiture pour espionner ses allées et venues. Et ces exemples ne sont répertoriés que dans les quatre premiers épisodes!

Arrivera-t-elle à remettre le grappin sur celui qui lui a brisé le cœur? Suspense. Ce qu’on sait, toutefois, c’est que l’amoureuse éconduite traversera toutes les étapes du deuil affectif à travers sa croisade : le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation, l’acceptation et la reconstruction. Ses apprentissages prendront la forme de montagnes russes émotionnelles, très divertissantes pour le téléspectateur.

Pour se relever de ce mauvais pas, Amélie pourra compter sur le soutien de ses deux amis, Marilou et Mathieu (excellents Catherine Paquin-Béchard, l’une des «Méghan» de Complexe G, à TVA, et Mickaël Gouin, co-lecteur de nouvelles de SNL Québec). Elle, est une incorrigible rêveuse qui fantasme du prince charmant et qui a un faible pour les beaux Mexicains. Lui, est un tombeur aux deux pieds bien ancrés sur le sol, qui guide ses deux complices dans leurs déboires avec la gent masculine.

Nos trois amis sont bien de leur temps, sont inscrits sur «Namebook» (au lieu de Facebook) et «Loveflame» (au lieu de Tinder), et s’épivardent dans un quartier qu’on devine être Verdun ou Ville-Émard. Micheline (Isabelle Vincent), la mère d’Amélie, ne manque pas de caractère non plus, tout comme sa patronne, Murielle, incarnée par une Diane Lavallée à l’impeccable accent français.

Inspiré de faits réels

Émilie Fanning a relaté avoir elle-même surmonté une peine d’amour lorsqu’elle planchait sur Mon ex à moi. «J’ai été inspirée comme ça ne se pouvait pas!», a-t-elle admis dans un grand rire, en entrevue avec les journalistes, lors du visionnement de presse de «son bébé», lundi. Elle ne cache pas avoir elle-même déjà expérimenté quelques gestes de désespoir recréés dans certaines scènes pour attirer l’attention d’anciens soupirants. «Mon ex à moi, c’est un guide de choses à ne pas faire pour reconquérir son ex», a-t-elle blagué.

La jeune auteure aux yeux bleus comme la mer rêvait de voir sa propre série au petit écran à temps pour ses 30 ans ; non seulement elle peut cocher l’item sur sa «to do list», mais elle est déjà en développement pour une autre comédie dramatique. Il n’est «pas impossible» que Mon ex à moi connaisse une deuxième saison, mais rien n’a encore été confirmé jusqu’ici. Pour guider l’élaboration de son scénario, Émilie Fanning, diplômée de Concordia, a suivi des cours à la carte à l’Institut national de l’image et du son (INIS), ainsi que des séminaires intensifs de Robert Mckee sur l’écriture scénaristique à New York.

Enfin, un mot sur la musique, très présente dans Mon ex à moi. On a investi cinq fois la somme généralement allouée à cet aspect dans une série pour la trame sonore de Mon ex à moi, un «choix éditorial», a souligné Luc Wiseman. Cet enrobage réjouira les mélomanes sincères, avec des morceaux de Yann Perreau, Bobby Bazini, Xavier Caféine, Dumas, Random Recipe et plusieurs autres, en français et en anglais. Parce qu’une peine d’amour, ça se soigne souvent avec des chansons…

Mon ex à moi, mercredi, à 21h, dès le 1er avril, à Séries+.

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