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« Moi, l'Assemblée nationale et ses déclarations unanimes, je dois dire que j'en ai soupé un peu » - Maxime Bernier

Maxime Bernier en a assez des motions unanimes de l'Assemblée nationale
Canada's Foreign Minister Maxime Bernier arrives for a NATO foreign ministers meeting in Brussels, Thursday March 6, 2008. NATO foreign ministers meet Thursday to discuss plans to offer membership to three Balkan nations and closer ties to others in an effort to promote stability in the region in the wake of Kosovo's declaration of independence. (AP Photo/Geert Vanden Wijngaert)
ASSOCIATED PRESS
Canada's Foreign Minister Maxime Bernier arrives for a NATO foreign ministers meeting in Brussels, Thursday March 6, 2008. NATO foreign ministers meet Thursday to discuss plans to offer membership to three Balkan nations and closer ties to others in an effort to promote stability in the region in the wake of Kosovo's declaration of independence. (AP Photo/Geert Vanden Wijngaert)

OTTAWA — Les motions unanimes de l'Assemblée nationale irritent le ministre fédéral Maxime Bernier.

Et le ministre invite les élus à Québec à se mêler de leurs affaires.

« Moi, l'Assemblée nationale et ses déclarations unanimes, je dois dire que j'en ai soupé un peu », a lancé le ministre conservateur alors qu'il était interviewé par une radio de la ville de Québec, jeudi matin.

Sur les ondes de la station CHOI, le ministre conservateur s'en est pris à ceux qui ont reproché au premier ministre Stephen Harper d'avoir dit que la possession d'armes à feu peut être un gage de sécurité.

Il y a une semaine, à Saskatoon, M. Harper parlait de la région rurale d'où vient son épouse. « La possession d'armes à feu, ce n'était pas juste pour la ferme », a-t-il dit lors d'une conversation devant public. « C'était aussi pour un certain degré de sécurité quand vous êtes loin de la police, d'une aide policière immédiate », avait-il précisé.

Mercredi, le premier ministre Harper a qualifié de « démagogues » ceux qui ont entendu dans son commentaire un appel à s'armer ou à se faire justice soi-même. Tout en assurant que là n'était pas du tout son intention, il a affirmé que « dans plusieurs des régions du Canada », il y aurait « des millions de personnes, avec des armes à feu pour beaucoup de raisons, y compris la sécurité ».

Avant cette tentative plus ou moins réussie de correction, l'Assemblée nationale, mardi, avait adopté une motion unanime en réaction aux premiers commentaires de M. Harper. « Que l'Assemblée nationale affirme que l'assouplissement des motifs permettant l'utilisation d'armes à feu pour l'autodéfense, idée avancée par le premier ministre du Canada, n'est pas souhaité par la population québécoise et va à l'encontre de ses valeurs », est-il écrit.

C'est cette motion qui a excité la colère du ministre Bernier.

« Ils font des résolutions sur n'importe quoi », a accusé le ministre.

« À chaque semaine une déclaration unanime sur n'importe quoi », a-t-il insisté, affirmant que ces résolutions, « c'est du vent ».

« Nous, à Ottawa, on ne fait pas ça des motions unanimes. On s'occupe de nos affaires », a grondé le ministre beauceron.

Pour ce qui est du fond du débat, le ministre donne à la fois tort et raison à son premier ministre.

« Le fait est qu'un chasseur qui a une arme à feu dans sa maison peut se sentir plus en sécurité, oui, c'est un fait », selon lui. « Mais l'important, (c'est) de dire (que) les gens qui veulent avoir des armes à feu, ils doivent demander les armes à feu, les avoir, pour des raisons sportives. Parce que la sécurité au Canada, c'est l'affaire de la police », a encore avancé le ministre conservateur, brouillant un peu plus le discours de son parti sur la question.

Vendredi, au lendemain de la déclaration à Saskatoon de M. Harper, le Parti conservateur a envoyé un message à ses militants. « J'ai été fière d'entendre ce que le premier ministre avait à dire hier », a écrit Jenni Byrne, directrice de campagne nationale pour le parti. « Il a dit que la possession d'armes à feu est importante pour la sécurité de ceux qui n'ont pas accès à une aide policière immédiate », a relevé Mme Byrne.

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