Les Atikamekw d'Obedjiwan menacent de faire perdre la certification FSC à plusieurs entreprises, dont Produits forestiers Résolu (PFR), si elles persistent à couper la forêt de leur territoire ancestral en Haute-Mauricie sans leur autorisation.
PFR, Kruger, Barette Chapais et Gestion forestière du Saint-Maurice détiennent notamment des garanties d'approvisionnements forestiers sur ce vaste territoire, mais sans l'autorisation formelle de la nation atikamekw, déplore le chef d'Obedjiwan.
Christian Awashish a de plus en plus de difficulté à contenir la colère de son peuple.
« Il va falloir régler la question dans un court laps de temps, sinon ça pourrait dégénérer en conflit sur le territoire. »
Pour obtenir gain de cause, le Conseil des Atikamekw utilise comme levier la norme environnementale FSC.
Cette certification exige, entre autres, que les entreprises forestières reconnaissent le droit des autochtones à disposer de leurs terres et de ses ressources. Or, il semble que les compagnies forestières en action en Haute-Mauricie en aient plus ou moins tenu compte.
Pour tenter de dénouer l'impasse, Québec a convoqué une rencontre avec les Premières Nations dans deux semaines afin de discuter de la gestion des ressources naturelles sur leur territoire.