Un Beauceron devra verser une pension alimentaire après s'être réjoui sur Facebook d'avoir décroché un emploi lucratif.
Un texte de Yannick Bergeron
L'ex-conjointe de Pierre (prénom fictif) s'est présentée en cour le mois dernier pour exiger que le père de ses deux enfants contribue financièrement à leur bien-être.
Malgré ses demandes répétées, Isabelle (prénom fictif) n'avait reçu aucune aide financière de Pierre depuis 18 mois. La femme a fait valoir devant le tribunal que son ex-conjoint déménage souvent et qu'il occupe des emplois instables.
Il n'a pas fourni ses talons de paie des dernières années, comme l'exigeait pourtant un jugement de la cour. Mais à la fin de l'été 2014, Isabelle trouve sur Facebook la preuve que son ex-conjoint a les moyens de lui verser une pension.
« Nouvelle job à temps plein pour moi ! À 10 min de chez moi ! Avec gros salaire et tous [sic]! Ça pouvait pas mieux tomber!... », se réjouit Pierre sur sa page Facebook.
Emploi en Alberta
À la lumière de ces informations, le juge Alain Michaud a ainsi pu constater que le père de famille avait les moyens de verser une pension.
« [Pierre] a récemment confirmé - encore sur Facebook - qu'il entreprenait un nouvel emploi à Edmonton, affichant même son billet d'avion annonçant son départ du Québec », peut-on lire dans le jugement.
L'avocate de la mère a réussi à obtenir des confirmations de son salaire pour aider le juge à établir le montant de la pension alimentaire.
Le juge Michaud, de la Cour supérieure, a fixé à 498,86 $ par mois le montant que Pierre devra verser pour ses deux enfants.