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Mort du soldat Doiron : les relations avec les Kurdes toujours bonnes, selon Lawson (VIDÉO)

Mort du soldat Doiron : les relations avec les Kurdes toujours bonnes (VIDÉO)

La mort du soldat canadien Andrew Joseph Doiron, abattu par un tir kurde vendredi en Irak, ne devrait pas affecter les bonnes relations qui existent actuellement entre les troupes canadiennes et kurdes, croit le chef d'état-major des Forces canadiennes, Tom Lawson.

Le sergent Doiron était un membre du Régiment d'opérations spéciales du Canada, qui entraîne les troupes irakiennes et kurdes afin de combattre le groupe armé État islamique (EI) en Irak.

« Bien qu'il y ait eu des phrases maladroites qui ont été prononcées - et nous aurions vraiment préféré qu'elles ne l'aient pas été avant qu'une enquête soit terminée - nous avons vu un formidable partenariat s'établir depuis six mois, quand nos soldats sont arrivés là-bas. Nous en avons les résultats : (les) Kurdes sont vraiment très très efficaces pour mettre de la pression sur le groupe armé État islamique », a déclaré M. Lawson.

Un représentant de l'armée kurde a accusé dimanche les soldats canadiens de ne pas avoir suivi les ordres et de s'être aventurés sur la ligne de front de Bashik, près de Mossoul, sans s'annoncer, des « phrases maladroites » déplorées tant par M. Lawson que par le ministre de la Défense, Jason Kenney et par le porte-parole de l'armée canadienne Daniel Lebouthillier.

Affirmant être désolé que des suppositions de ce genre aient été énoncées, M. Lawson a plutôt dit croire en la coopération entre les deux forces armées.

« L'amitié et l'admiration professionnelle grandissent entre les deux groupes. C'est là-dessus que nous voulons miser. »

— Tom Lawson

M. Lawson est catégorique, l'incident ne compromet pas la suite de la mission canadienne en Irak. « Le gouvernement a déjà indiqué de façon claire que nous allons continuer. Que cela a été un incident provenant d'un camp ami, que ce n'était pas du combat. Et que les raisons stratégiques qui nous ont amenées là existent toujours », a-t-il précisé.

La dépouille d'Andrew Joseph Doiron est attendue mardi à la base militaire de Trenton, en Ontario.

Trois enquêtes pour un mort

Les Forces armées canadiennes ont indiqué lundi que trois enquêtes étaient en cours pour réussir à déterminer pour quelle raison des soldats kurdes ont tiré vendredi sur des soldats canadiens, tuant le sergent Doiron et en blessant trois autres.

Une enquête sera menée par les Forces canadiennes elle-même, ainsi que par le Service national des enquêtes des Forces canadiennes, une unité indépendante de la police militaire, dont le mandat est d'enquêter sur des dossiers graves et de nature délicate.

La coalition internationale dont fait partie le Canada en Irak conduira aussi sa propre enquête.

Les Kurdes ont de leur côté également annoncé qu'ils enquêtaient.

Des malentendus entre Kurdes et Canadiens?

Revenant sur le malentendu existant entre Kurdes et Canadiens, le lieutenant-colonel à la retraite et professeur associé à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, Rémi Landry, en entrevue à Radio-Canada, a dit croire que les affirmations du porte-parole kurde laissent penser qu'il existe des différends entre les Canadiens et les Kurdes pour ce qui est de leur coopération.

M. Landry s'est dit surpris d'entendre les Kurdes accuser les Canadiens. Selon lui, quand survient un incident de ce genre, c'est plutôt les condoléances qui viennent en premier lieu, et ensuite l'enquête.

Des condoléances ont cependant été offertes au premier ministre canadien Stephen Harper par le premier ministre irakien Haider al-Abadi pour la mort du sergent Doiron. Celui-ci a également dit espérer que les trois soldats blessés recouvrent rapidement la santé.

Des questions à Jason Kenney

L'affaire a rebondi à la Chambre des communes lundi, où le ministre Kenney a réitéré que tous les protocoles avaient été suivis par les soldats canadiens. Il a toutefois refusé de répondre à une question provenant de la députée néo-démocrate Megan Leslie et demandant combien de membres des Forces armées sont en situation de combat en Irak.

Selon Thomas Mulcair, le chef du Nouveau Parti démocratique, le gouvernement a menti sur la mission en Irak, car la mission du Canada ne devait pas être une mission de combat et que le soldat Doiron est « clairement mort au combat ».

À ce sujet, Rémi Landry n'est pas d'accord avec le chef néo-démocrate. Selon lui, il est important d'expliquer que les soldats canadiens sont déployés dans une zone de guerre.

« Vous pouvez être à quelques kilomètres du front et vous faire bombarder par des tirs indirects. Les soldats canadiens ne doivent pas contribuer à des opérations offensives, mais ça ne les empêche pas de se promener sur le terrain », commente-t-il.

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