Au Canada comme partout dans le monde, des marches sont organisées à l'occasion de la Journée internationale des femmes. Mais particularité québécoise, c'est sous le sceau de l'austérité que la plupart des femmes ont marché dimanche.
À Québec, Montréal et Trois-Rivières, l'opposition aux politiques du gouvernement de Philippe Couillard a mobilisé la foule.
Selon les organisateurs de ces marches, ce sont les femmes qui sont les plus affectées par les coupes en santé et services sociaux, en éducation et dans les services de garde.
Avec « Femmes en marche pour l'égalité - Solidaires contre l'austérité! », le thème du Collectif 8 mars était lui aussi marqué des récentes mesures adoptées par le gouvernement libéral.
À Montréal, une autre marche sortait de l'enjeu de la condition féminine. Une centaine de militantes et quelques hommes ont ainsi manifesté devant la raffinerie Suncor samedi matin pour dénoncer les conséquences de l'industrie pétrolière, qu'il s'agisse d'extraction des sables bitumineux, de raffinage, de consommation à la pompe ou de transport par oléoducs.
« Ces projets-là affectent les femmes de différentes façons. Ils affectent leur corps, la terre et nos territoires, donc c'est le thème de la Marche mondiale des femmes 2015 On a trouvé très important de ramener les questions sur l'environnement, du corps des femmes qui est bafoué par ces grands projets-là dans l'actualité », souligne une militante, Marie-Josée Béliveau.
Selon les chiffres rapportés, 40 % de la population de Pointe-aux-Trembles est touchée par une maladie chronique à cause des émissions polluantes qui sont générées par la présence des raffineries dans l'est de Montréal.
Du côté des champs d'extraction de pétrole en Alberta, une recrudescence de la prostitution et de violence conjugale est également dénoncée.
