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Les ordonnances de Ritalin ont presque doublé en 5 ans

Les médicaments pour traiter le TDAH de plus en plus prescrits



 

Les ordonnances de médicaments de la famille du Ritalin ont presque doublé en cinq ans, fracassant un nouveau record, en 2014, avec des dépenses de 40M$ pour l’État québécois.

Ainsi, de janvier à décembre 2014, 777 946 ordonnances ont été servies et, de ce nombre, la grande majorité (614 281) consistait en de nouvelles prescriptions, selon des données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) obtenues par le Journal.

Il s’agit d’une augmentation de 78,3% des prescriptions de médicaments émises entre 2010 et 2014 pour traiter le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ces médicaments, commercialisés sous les noms de Ritalin, Concerta ou Vyvanse, sont des psychostimulants qui améliorent l’attention et réduisent l’agitation.

Ces statistiques concernent le régime public d’assurance médicaments et ne tiennent pas compte des sommes remboursées au privé.

Triste constat

Il s’agit d’un triste constat aux yeux du docteur en neurosciences, Joël Monzée qui soutient que l’on met un baume sur «un bobo» de société plutôt que de s’attaquer à la cause à long terme.

«Plutôt que de reconsidérer l’environnement dans lequel vit l’enfant, on déclare qu’il a un déficit neurologique ou un déficit génétique», a t-il exposé.«Si on revient à des choses plus simples, qu’on repositionne nos priorités, à ce moment-là on retrouve nos compétences parentales, d’enseignants, etc.»

«Prudence»

Pour sa part, la neuropsychologue Nancie Rouleau explique plutôt cette hausse constante par l’efficacité mieux connue de la médication qui sert également à traiter d’autres pathologies. Le diagnostic du TDAH se fait aussi de plus en plus chez l’adulte et les personnes âgées, notamment.

«Je me réjouis de voir que le temps de procédure de diagnostic est de plus en plus rapide, efficace et précoce», a t-elle lancé, en ajoutant que le traitement du TDAH passe d’abord par la médication puis par la psychothérapie.

«C’est un trouble qui existe pour vrai, c’est une pathologie médicale qui a une cause génétique, qui a une cause neurologique. Le TDAH n’est pas causé par l’éducation ou l’encadrement des parents, aucunement», a t-elle dit.​

 

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