Si Leonard Nimoy est mieux connu pour son rôle de M. Spock dans «Star Trek», ce qui attire notre attention aujourd'hui, c'est son travail de photographe.
L'acteur légendaire, décédé vendredi dernier à l'âge de 83 ans, a consacré huit ans de sa vie à un projet photo mettant en vedette des femmes rondes, le «Full Body Project», publié en 2007.
Selon Nimoy, le but de ce projet était de mettre en lumière les vraies femmes américaines, en opposition avec les standards de beauté impossibles à atteindre d'Hollywood.
«Selon des articles que j'ai lu, la femme américaine moyenne pèse environ 25% de plus que les mannequins qui portent les vêtements qui lui sont vendus, a-t-il affirmé au New York Times. La plupart des femmes ne seront jamais capables de ressembler à ces mannequins, mais on leur vend des chirurgies, des pilules pour maigrir et des thérapies pour leur faire croire qu'au fond, c'est possible. C'est une industrie milliardaire qui passe aux femmes un message horrible, soit qu'elles ne sont pas à la hauteur.
Selon CBS, Leonard Nimoy a décidé de commencer ce projet quand une femme taille plus lui a demandé de la prendre en photo avec ses amies. Il a ensuite demandé à des femmes du groupe burlesque «Fat-Bottom Revue» de poser pour lui et c'est là que le projet est véritablement né.
L'auteur de la préface de «The Full Body Project», Natalie Angier, révèle que Leonard Nimoy était très troublé de constater à quel point les femmes pouvaient avoir honte de leur corps.
«Ça le troublait vraiment de voir que les femmes qui se considéraient en surpoids se sentaient affreuses à cause de cela. Il voulait montrer au monde qu'il existe de la beauté dans tous les types de corps.»
Pour faire un pied de nez à ces idées préconçues, Leonard Nimoy mettait en vedette les femmes faisant face à la caméra, sexy, sans honte, pour montrer que ce n'est pas parce qu'on ne répond pas aux standards d'Hollywood qu'on ne mérite pas de se trouver belle.
«Sur ces photos, vous verrez des femmes portant fièrement leur corps, écrivait-il dans son livre. Elles se respectent et j'espère que mes clichés peuvent transmettre cela à d'autres.»
