Le prix du litre d'essence a fait un bond important de 15 cents mardi, dans la grande région de Montréal, pour s'établir à 1,26 $ le litre, en moyenne. Une mauvaise nouvelle pour les automobilistes qui profitent de la semaine de relâche.
La Régie de l'énergie du Québec estime que cette nouvelle augmentation du prix du litre d'essence est liée à la hausse des prix du carburant vendu aux détaillants.
Le coût du raffinage a aussi augmenté de 2 cents, une situation normale au printemps, fait remarquer Anne-Sophie Hamel, de CAA-Québec, en entrevue avec Radio-Canada. Les raffineries doivent notamment effectuer des travaux d'entretien sur leur équipement, faisant grimper les coûts de production.
Le prix grimpe donc pour la cinquième semaine consécutive, ajoute Mme Hamel.
« Est-ce que cela a un lien avec la semaine de relâche? Probablement pas, parce qu'on l'a vu dans le passé. Cependant, est-ce que c'est plus irritant pour les automobilistes? Très certainement, parce qu'on sait que c'est une période où les gens sont en déplacement », souligne-t-elle.
CAA-Québec s'attendait à une augmentation des prix, puisque le coût d'acquisition affichait un prix plus élevé. Or, l'ampleur de la hausse a surpris l'organisme.
« C'est là où le bât blesse […] Si on avait des hausses qui suivaient plus fidèlement les fluctuations du marché, on n'aurait pas des gros coups de barre comme ça », affirme Anne-Sophie Hamel.
Avec cette augmentation substantielle, la marge des détaillants est passée à 12,2 %, alors qu'elle se situe normalement à 7,1 % pour la région de Montréal, selon Mme Hamel.
Variations sur l'île et en banlieue
En banlieue de Montréal, les prix varient entre 1,01 $ et 1,05 $ alors que sur l'île, il est de 1,26 $. L'industrie rappelle que les coûts d'exploitation sont plus élevés à Montréal. Or, rappelle Mme Hamel, le volume important en ville devrait compenser.
« Les automobilistes de Montréal sont enclavés sur l'île, les gens ne vont pas nécessairement sortir pour se procurer de l'essence moins chère, ce qui fait que les détaillants ont un pouvoir un peu plus grand […] Et les détaillants savent que même s'ils augmentent leurs prix, les automobilistes n'auront pas nécessairement d'autre choix que de faire le plein », indique-t-elle.
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