À l'époque du nuage informatique, cette façon de conserver en ligne des documents et informations plutôt que sur un disque dur, le projet Dead Drops va à contre-courant en nous invitant à cimenter nos données. Littéralement.
Ce projet vise à installer à travers le monde des répertoires de fichiers — en simple, des clés USB — dans des endroits publics, la plupart du temps bien ancrés dans le béton.
L'idée vient de l'artiste allemand Aram Bartholl qui a imaginé Dead Drops lors d'une résidence artistique à New York, il y a presque cinq ans.
Du manifeste de Dead Drops (traduction de l'anglais) :
Dead Drops est un réseau de partage de fichiers anonyme, hors-ligne et d'utilisateur à utilisateur dans l'espace public. N'importe qui peut accéder à un dead drop, et n'importe qui peut en installer un dans son quartier. [...] Chaque dead drop est isolé des autres et n'est pas mis en réseau avec les autres. [...] À l'époque des nuages grandissants et des nouveaux gadgets de fantaisie sans accès à des fichiers locaux, nous devons repenser la gratuité, la liberté et la distribution des données.
Les connaisseurs du jargon du web qualifieraient ainsi Dead Drops de P2P-IRL (peer-to-peer [pair à pair] in real life [dans la vraie vie]). Une idée intéressante et qui prend de plus en plus d'ampleur. Toutefois, ne nous demandez pas ce que vous trouverez sur les clés USB : le seul moyen de savoir, c'est de les brancher un appareil électronique.
Accédez ici à la base de données indiquant les lieux connus de Dead Drops.