Les Serres Saint-Laurent, l'entreprise derrière les tomates Savoura, sont en grandes difficultés financières. Elles se sont prévalues d'une disposition de la Loi sur les faillites qui permet de vendre les actifs de l'entreprise afin de rembourser les créanciers.
Un texte de Geneviève Proulx
Les documents nommant officiellement le syndic Raymond Chabot séquestre ont été déposés à la Cour supérieure, jeudi. Le syndic devra vendre les trois installations de l'entreprise situées à Portneuf, Danville et Saint-Étienne-des-Grès. Pour l'instant, les serres continueront leurs activités et les livraisons de tomates se poursuivront jusqu'au moment de la vente.
Raymond Chabot sera autorisé à vendre tous les actifs des serres en faveur des créanciers garantis, dont la Banque Royale du Canada et la Banque Nationale du Canada. Au total, l'entreprise doit 16 millions de dollars à ces deux principaux créanciers. Ces derniers ont confiance qu'un acheteur se manifestera pour reprendre les rênes de l'entreprise.
Les Serres Saint-Laurent ont tenté de trouver des partenaires financiers au cours des derniers mois, mais sans succès.
L'aventure mexicaine de l'entreprise pourrait également avoir contribué aux difficultés financières des Serres Saint-Laurent.
Au total, plus de 200 personnes travaillent aux Serres Saint-Laurent. De ce nombre, les serres de Danville, les plus importantes, en emploient 70.
En 2013, les Serres Saint-Laurent avaient été le premier bénéficiaire du fonds mis sur pied à la suite de la fermeture de la Mine Jeffrey d'Asbestos. Une somme de 540 000 $ a été versée à l'entreprise à titre de prêt sans intérêt pour appuyer un projet d'investissement de 909 000 $ qui sera mis en oeuvre aux serres de Danville pour l'ajout de nouveaux équipements et la modernisation de certains autres.