Radio-Canada a présenté mercredi après-midi l’animatrice de son nouveau magazine matinal quotidien, qui sera en ondes dès l’automne prochain: Marina Orsini.
Dans un concept élaboré par Zone 3, qui se jouera devant public, le rendez-vous de 90 minutes, qui ne porte pas encore de titre, sera logé quelque part dans la grille-horaire d’avant-midi, et comblera le créneau laissé vacant par Pour le plaisir, qui tirera sa révérence ce printemps après huit ans de loyaux services.
Pour ce nouveau rendez-vous avec le public, Marina Orsini mise principalement sur un mot d’ordre : la curiosité. Elle-même gourmande et assoiffée de tout, la comédienne souhaite faire siennes les interrogations des Québécois et compte traiter d’une foule de sujets avec dynamisme. «Je ne sais pas grand-chose, mais tout m’intéresse», illustre la femme de 48 ans. On pourrait par exemple avoir droit à des cours de cuisine express ou à un défilé de robes de mariées. On testera des produits, on jasera de diverses expériences de vie.
On causera famille (Marina pourrait à l’occasion convier la sienne devant la caméra), couple, santé, beauté, esthétique. Régulièrement, des personnalités adorées des téléspectateurs iront faire un tour, et les gens dans l’assistance auront le loisir de poser leurs questions au micro que l’animatrice leur tendra. Des collaborateurs apporteront ponctuellement leur grain de sel, mais le canevas de l’émission changera chaque jour.
«L’idée, c’est d’améliorer la vie des gens, les informer, les éduquer», a souligné Marina. Celle qui raconte être présentement dans un processus de remise en forme pourrait même s’inviter dans une classe de CrossFit, une activité qu’elle n’a encore jamais pratiquée. «Je n’ai jamais eu peur du ridicule», a-t-elle avancé, avec sa simplicité et son authenticité habituelles.
Comme une amie
Mais la formule ne s’adressera pas qu’à la gent féminine; mordue de bricolage, Marina pourrait très bien se retrouver scie à chaîne à la main, à nous partager ses meilleurs trucs de rénovation. Et, s’il n’y aura pas de groupe en studio, et donc, pas de performances musicales, «ça ne veut pas dire qu’on dansera pas», a hasardé Marina, qui se dit très influencée par le boulot accompli par l’Américaine Rachael Ray. «Je suis une fille qui adore le monde, et ce sera le cœur de notre émission.»
Dominique Chaloult, directrice générale de la télévision de Radio-Canada, rêvait d’amener Marina Orsini sur la chaîne dans un tel format lorsqu’elle en était directrice des variétés, au milieu des années 2000. En 2010, alors productrice, elle était revenue chez son ancien employeur pour lui proposer «un show de jour avec Marina Orsini», une idée à laquelle elle croyait profondément; or, Marina était alors sur le point d’entamer l’aventure 30 vies.
Dominique Chaloult a donc abandonné ce fantasme. Celui-ci a toutefois rapidement ressurgi lorsqu’elle a été nommée à la tête de Radio-Canada, en décembre et, cette fois, Marina était disponible. «Marina est une fille chaleureuse, avec qui on a envie d’être ami, a vanté Dominique Chaloult. Elle a beaucoup d’empathie. On aimerait qu’elle soit notre sœur, notre cousine, qu’elle soit parente avec nous, et je pense que c’est ce que les téléspectateurs cherchent quand ils regardent une émission.»
«J’ai eu le bonheur de travailler avec Marina, sur au moins six productions, autant en anglais qu’en français, au Québec et à l’international, dans des longs-métrages des téléfilms, des documentaires, et je sais à quel point, quand elle s’investit, c’est à 100% et même plus, autant au niveau du contenu que pour s’assurer que toute l’équipe est heureuse. Pour elle, c’est capital. C’est une personne extrêmement rigoureuse et exigeante, mais très facile à travailler. Elle a côtoyé les plus grands, et je peux vous dire que les Christopher Plummer et les Lou Gossett Jr me parlent encore d’elle», a pour sa part assuré Francine Allaire, directrice culture et variétés de Radio-Canada.
Le «5 à 8» continue
L’arrivée de Marina Orsini à l’antenne de Radio-Canada ne signifie pas pour autant la fin du 5 à 8 de Marina, à Rouge FM ; l’artiste continuera d’échanger avec ses auditeurs à l’heure du souper l’an prochain.
Deux engagements quotidiens, l’un en matinée et l’autre en fin d’après-midi? Rien pour effrayer la travailleuse acharnée qu’est Marina qui, en 2011, a jumelé son mandat à la radio aux tournages effrénés de 30 vies, tout en prenant soin de sa maman, qui combattait une grave maladie. Par contre, Marina, sa série de grandes entrevues à Canal Vie, ne connaîtra pas de suite dans l’immédiat. Le projet n’est peut-être pas définitivement écarté et pourrait connaître une deuxième saison éventuellement, mais pas tout de suite. La maman de Thomas, 12 ans, n’oublie pas non plus sa carrière de comédienne, mais la mettra néanmoins en veilleuse en 2015-2016. «Au cœur de moi, je serai toujours une actrice», a-t-elle tenu à préciser.
On a indiqué mardi que le happening de Marina Orsini sera préenregistré au moment le plus près possible de la diffusion, question d’attraper au vol des éléments de l’actualité et de les aborder, si nécessaire. Quatre éditions originales, plus une rediffusion, seront présentées chaque semaine.
Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, Marina Orsini apprenait mercredi qu’elle est en nomination aux Rencontres de l’ADISQ, qui célèbrent les professionnels de l’industrie du disque, de l’enregistrement sonore, du spectacle et de la radio au Québec, à titre d’Animateur(trice) ou chroniqueur(euse) culturel(le) de l’année – Station de radio, marché central.
INOLTRE SU HUFFPOST
