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Car2Go s'étend au centre-ville en contournant le maire Coderre

Car2Go s'étend dans la cour du maire Coderre
Radio Canada

Les places de stationnement de Car2Go dans Ville-Marie se sont multipliées au cours des derniers mois, bien que le maire de l'arrondissement (et de la ville), Denis Coderre, n'ait toujours pas donné son feu vert à l'arrivée des véhicules d'autopartage en libre-service.

Une chronique de Pasquale Harrison-Julien, d'ICI Grand Montréal

L'astuce? À défaut d'obtenir un permis pour garer ses voitures sur les rues résidentielles, comme c'est le cas dans les arrondissements qui ont approuvé le projet, Car2Go loue des espaces dans des stationnements privés au centre-ville.

Une stratégie légale, mais qui laisse moins de liberté à l'usager pour cueillir ou laisser son véhicule. Malgré tout, de nouveaux espaces sont apparus de manière soutenue depuis quelques mois, comme le montre la carte ci-dessous.

D'autres stationnements à venir

Car2Go est aussi en discussion pour louer des espaces supplémentaires.

« On n'a pas peur de s'aliéner [l'arrondissement]. C'est comme ça dans toutes les villes, dans tous les points névralgiques où c'est déjà difficile de se stationner. On conclut des ententes avec les fournisseurs de stationnements privés. » — Jeremi Lavoie, directeur Car2Go Montréal

Un procédé que le constructeur automobile allemand Daimler, propriétaire de Car2Go, utilise dans plusieurs villes du monde où il est installé. Car2Go a toujours espoir que l'arrondissement de Ville-Marie approuve l'implantation des véhicules en libre-service sur son territoire, comme le recommandait la Commission sur les transports et les travaux publics en novembre dernier. Mais on s'explique mal le retard dans la prise d'une décision formelle.

« Depuis le début, le maire Coderre dit qu'il n'est pas contre, qu'il n'est simplement pas convaincu. C'est pour ça qu'il a mandaté la commission des transports pour étudier la question. [À] la commission, les résultats étaient clairs comme de l'eau de roche. C'est bon pour Montréal, c'est complémentaire au réseau de transport », explique Jeremi Lavoie.

Au bureau de Denis Coderre, on ne veut pas commenter la présence de Car2Go dans des stationnements privés du centre-ville. Quant à l'expansion du service de voitures en libre-service, le maire est toujours en mode réflexion et consultation. Une annonce devrait être faite « prochainement ».

Les véhicules d'autopartage en libre-service, c'est quoi?

Ce sont des véhicules pouvant être loués sans réservation par les abonnés. La tarification de base est à la minute, mais des tarifs à l'heure et à la journée existent aussi. Les usagers sont autorisés à conserver les voitures aussi longtemps qu'ils le désirent et ils ne sont pas tenus de les garer aux endroits où ils les ont empruntées initialement.

À Montréal, deux services se partagent le marché : Communauto (avec son service Auto-mobile) et Car2Go.

Ils peuvent, théoriquement, seulement se départir du véhicule dans les arrondissements qui ont approuvé leur présence, soit Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Rosemont-La Petite-Patrie, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest et Verdun (seulement Auto-mobile). Le service devrait arriver « imminemment » à Hochelaga-Maisonneuve, selon le bureau du maire d'arrondissement, Réal Ménard.

Communauto préfère attendre

De son côté, Communauto, la seule autre compagnie qui offre le même service que Car2Go sous le nom « Auto-mobile », va plutôt attendre avant de s'installer dans Ville-Marie.

« Ville-Marie, c'est aussi là où il y a déjà la plus grande offre de transport à Montréal. L'approche qu'on a, c'est d'être à l'écoute de ce que la Ville souhaite faire. On va laisser l'arrondissement décider quand il est prêt plutôt que de forcer notre présence. » — Marco Viviani, directeur, développement et relations publiques

Ce qui n'empêchera pas la compagnie québécoise de presque doubler sa flotte de véhicules dédiée au service sans réservation, même si ce secteur d'activité représente pour l'instant moins de 5 % des revenus de Communauto, qui se spécialise depuis 1994 dans l'autopartage avec réservation.

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AFP
Le comité des constructeurs français d'automobiles a compilé les immatriculations de véhicules électriques légers pour 2014. Elle atteignent le total de 15.046, soit à peine plus qu'en 2013 (13.954). Voici le classement des dix plus vendues; il mêle véhicules de tourisme et utilitaires.
BMW série I: 193 unités
BMW
Nissan NV 200: 242 unités
Nissan
Volkswagen e-up: 265 unités
Volkswagen
Tesla Model S: 328 unités
Tesla
Goupil G3: 451 unités
Goupil
Smart Fortwo: 509 unités
Smart
Bollore Bluecar: 1170 unités
Bollore
Nissan Leaf: 1604 unités
Nissan Communication
Renault Kangoo: 2657 unités
Stéphane FOULON
Renault Zoe: 6196 unités (dont 226 utilitaires)
Laurent VILLARON

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