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Le blogueur saoudien Raïf Badawi échappe de nouveau au fouet

Raïf Badawi échappe encore au fouet
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Le blogueur saoudien Raïf Badawi échappe une nouvelle fois à la flagellation, selon Amnistie internationale. Condamné à 1000 coups de fouet par la justice saoudienne, M. Badawi a vu l'exécution de sa peine être reportée pour une sixième fois.

Les raisons entourant cette nouvelle suspension de l'exécution de la flagellation demeurent inconnues.

Le père de famille de 32 ans a reçu les 50 premiers coups de fouet de sa peine le 9 janvier dernier, mais il a été exempté des autres séances de flagellation. Les deux premiers vendredis suivants, il a été épargné pour des raisons médicales. Il n'a toutefois pas été examiné par un médecin, comme le prévoit la procédure en Arabie saoudite, avant les suspensions subséquentes de la peine.

Le blogueur a aussi été condamné à 10 ans de prison. Il avait été arrêté en juin 2012 après avoir critiqué le régime saoudien et s'être exprimé sur l'islam dans son blogue. Il a été inculpé de cybercrime, d'apostasie et de désobéissance à son père, ce qui constitue un crime dans le royaume. Une fois la peine de prison purgée, il lui sera interdit de voyager pendant 10 ans.

Amnistie internationale précise que bien que M. Badawi évite la flagellation depuis plusieurs semaines, sa peine n'est que suspendue, et n'est pas annulée.

En décembre, le roi Abdallah, aujourd'hui décédé, avait demandé à la Cour suprême de se pencher sur l'affaire.

La femme et les trois enfants de M. Badawi sont réfugiés à Sherbrooke, au Québec, d'où elle tente de le faire libérer. Appuyée par Amnistie internationale Estrie, la femme de M. Badawi tient de fréquentes manifestations afin d'alerter l'opinion publique sur la situation de son mari.

La justice suit son cours

Pendant que le blogueur croupit en prison sous la menace constante de la flagellation du vendredi, sa cause poursuit son cours devant les différents tribunaux du pays. Au début du mois, sa cause a été renvoyée devant le tribunal pénal après avoir été déférée devant la Cour suprême, en décembre 2014, à la demande du roi Abdallah, décédé depuis.

Amnistie internationale hésite à se réjouir du renvoi de la cause de Raïf Badawi devant le tribunal pénal. La dernière fois qu'il a été traduit devant ce tribunal, en mai 2014, sa peine était passée de 600 coups de fouet à 1000 et de 7 ans à 10 ans de prison.

Quant à la Cour suprême, elle s'est penchée sur l'affaire de M. Badawi à la demande du roi Abdallah en décembre dernier. C'est cette dernière qui a renvoyé, une nouvelle fois, la cause au tribunal pénal.

Qui est Raif Badawi?

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