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Manifestation spontanée: 75 employés de Longueuil sanctionnés

Manifestation illégale à Longueuil: 75 employés sanctionnés
Radio-Canada

La Ville de Longueuil a distribué 75 constats d'infraction aux employés qui ont participé, il y a trois semaines, à une manifestation spontanée afin de protester contre la suspension d'un des leurs, accusé d'avoir laissé une déneigeuse en marche devant un restaurant.

Le conducteur de la saleuse qui a déversé une partie de son contenu aux portes de l'hôtel de ville le 28 janvier a écopé d'une suspension de quatre jours « en raison de la nature concertée et préméditée de son geste », souligne le directeur-conseil de la Direction générale de la Ville de Longueuil, Jacques Tétrault.

Les employés qui ont participé à la manifestation à bord de leur voiture en klaxonnant et en encerclant l'hôtel de ville ont également été sanctionnés. « On parle de coupures de salaire moyennes qui représentent une demi-journée de travail », précise-t-il.

Le syndicat a également été saisi par la Ville d'une demande de remboursement pour les pertes qui découleraient de cet arrêt de travail, estimées à 22 000 $.

« Il faut comprendre que pendant le défilé spontané, il a fallu aller déneiger des rues sur lesquelles ont avait laissé des amas de neige au centre de la rue. Il a fallu nettoyer ça, de même que ramasser le sel qui avait été épandu devant la porte principale de l'hôtel de ville », explique M. Tétrault.

Le président du syndicat des cols bleus de la Ville de Longueuil, Mario Gauthier, assure que l'affaire n'en restera pas là. « C'est sûr et certain qu'on va contester ça. On ne peut pas tuer une mouche avec un douze », illustre-t-il.

À ses yeux, ces constats ne vont qu'envenimer une situation déjà tendue entre la Ville et le syndicat. « Le matin que la [vidéo de la] souffleuse a tourné, je me suis présenté à la Ville pour tenter de trouver une solution, pour essayer de discuter avec ces gens-là. C'était une fin de non-recevoir », déplore-t-il.

Selon lui, l'administration est en « mode confrontation » depuis l'arrivée en septembre du directeur général adjoint, Serge Geoffrion. « Aujourd'hui, on va vers l'escalade », annonce-t-il.

Les cols bleus avaient manifesté le 28 janvier contre la suspension d'un collègue qui avait laissé en marche sa déneigeuse et dont les actions avaient été diffusées sur Internet. Le syndicat déplorait alors que cette vidéo ait agi comme « seul tribunal ».

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