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Richard Bergeron critique la stratégie de Montréal sur les logements sociaux

Bergeron critique la stratégie sur les logements sociaux
Radio-Canada

Alors qu’il siège désormais au comité exécutif du maire Denis Coderre, le conseiller municipal Richard Bergeron n’hésite pas à critiquer une politique de la Ville de Montréal sur les logements sociaux et abordables.

Un texte de François Cormier

Dans une note interne obtenue par Radio-Canada, Richard Bergeron remet en question une politique mise en place pour encourager la construction de logements sociaux par les promoteurs privés.

Selon les informations de Radio-Canada, cette missive crée un certain malaise dans l’administration Coderre. Richard Bergeron n’est pas tendre en ce qui concerne un dossier défendu par l’un de ses collègues du comité exécutif, Russel Copeman.

Richard Bergeron parle d’une stratégie qui « apparaît en partie responsable de l’exode des familles montréalaises vers les banlieues ».

Selon un scénario que Richard Bergeron dresse à partir de la politique de la Ville, les promoteurs vendraient leurs unités 3125 $ plus cher pour financer la construction des logements sociaux. « Ces 3125 $ peuvent représenter une somme déterminante pour une jeune famille en première accession à la propriété », écrit Richard Bergeron. Le conseiller municipal précise qu’il base ses calculs sur une hypothèse de 10 millions d’investissements par année dans les logements sociaux.

Financer les logements sociaux à partir des taxes municipales

Richard Bergeron propose plutôt de financer la construction de ces logements sociaux à partir des taxes municipales.

« La solution la mieux indiquée serait de financer la stratégie d’inclusion à partir du budget général de la Ville », écrit Richard Bergeron. Le conseiller municipal calcule qu’une somme de 10 millions de dollars serait nécessaire pour le financement ces logements. « 5,5 millions seraient assumés par le secteur non résidentiel, soit une hausse de 0,31 % du fardeau fiscal de ce secteur, un taux si faible qu’il passerait virtuellement inaperçu », écrit Richard Bergeron.

Les autres 4,5 millions seraient puisés dans les taxes municipales résidentielles. Encore là, Richard Bergeron parle d’un taux qui « passerait virtuellement inaperçu ». Plus loin, il écrit que cela équivaudrait à une augmentation de taxes municipales de 5 $ par ménage.

L’administration Coderre refuse d’émettre des commentaires au sujet de cette note interne. « Il s’agit d’un document interne et confidentiel. Il s’agit de l’opinion personnelle de monsieur Bergeron. Les élus en discuteront entre eux », affirme Catherine Maurice, attachée de presse de Denis Coderre.

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