La moitié des Canadiens croient que les autorités sont incapables d'empêcher leurs concitoyens de devenir des djihadistes, révèle le 2e volet d'un sondage Ipsos Reid/ICI RDI.
Le premier volet dévoilait pourtant que 61 % d'entre eux sont satisfaits des mesures entreprises par le gouvernement fédéral dans sa lutte contre le terrorisme. Et 71 % étaient d'accord pour maintenir l'engagement militaire du Canada contre le groupe armé État islamique (EI).
Possibilité d'empêcher les Canadiens de devenir terroristes
Peu importe les autorités en question - gouvernement, corps policier ou institutions scolaires -, 49 % des Canadiens croient qu'il n'est pas du tout possible ou plutôt pas possible d'empêcher que des Canadiens deviennent des djihadistes, contre 36 % qui croient qu'il est possible de le faire.
Une charte/loi est une solution pour prévenir les dérives extrémistes
Les Canadiens sont partagés quant à l'idée qu'une loi ou une charte représente une solution afin de prévenir les dérives des extrémistes religieux. Près de 17 % d'entre eux ont dit ignorer leur position sur cette question, contre 42 % des Canadiens qui se montrent plutôt d'accord ou tout à fait d'accord.
Prêts à moins de libertés individuelles pour plus de sécurité
Les Canadiens se montrent aussi partagés quant à la question des libertés individuelles. Interrogés quant à savoir s'ils étaient prêts « à accepter que le gouvernement réduise les libertés individuelles afin d'assurer la sécurité de tous », 45 % d'entre eux se sont dits en désaccord avec cette idée, contre 42 % d'accord.
L'écart est plus grand chez les répondants âgés de 55 ans et plus (50 % d'accord) et les jeunes âgés de 18 à 34 ans (30 % d'accord).
Ressources suffisantes pour lutter contre le terrorisme
Une autre affirmation laisse les Canadiens ambivalents. En effet, 50 % d'entre eux se disent tout à fait ou plutôt d'accord avec le fait que le gouvernement dispose présentement des ressources humaines et techniques suffisantes afin de lutter contre le terrorisme.
Près de 35 % s'y opposent, et 15 % des répondants ont dit ne pas savoir quoi en penser.
Méthodologie
Le sondage a été effectué auprès de 1006 internautes âgés de 18 ans et plus, du 4 au 9 février 2015.
Comme l'échantillon de ce sondage provient d'un panel web, il ne peut être considéré comme étant probabiliste, puisqu'il est constitué de personnes s'étant portées volontaires à répondre à des sondages en ligne. Aucune marge d'erreur ne peut s'appliquer dans ces cas où les unités sont choisies arbitrairement, et non aléatoirement.