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Les adeptes de sadomasochisme déçus par «Fifty Shades of Grey»

Fifty Shades of Grey: les adeptes de sadomasochisme sont déçus
Capture d'écran

TORONTO - Les amateurs de sadomasochisme considèrent que le film controversé "Fifty Shades of Grey", qui sortira en salle vendredi, ne représente pas bien leur communauté.

La trilogie littéraire, qui a été adaptée au cinéma, raconte l'histoire de la jeune étudiante Anastasia Steele, éprise d'un riche homme d'affaires, Christian Grey, qui l'initie à des pratiques sexuelles déviantes. L'oeuvre a été critiquée parce qu'elle présenterait l'image d'une femme soumise.

L'auteure E.L. James s'est toujours défendue d'avoir écrit un ouvrage sexiste. "Ce que les gens font, derrière les portes closes, si c'est sûr, consensuel et légal, leur appartient. Ce n'est pas à vous, à moi ou à personne d'autre de juger", avait-elle confié à l'animatrice américaine Katie Couric en 2012.

Un "éducateur" sadomasochiste de Toronto, Elwood - qui utilise seulement son prénom dans ses activités professionnelles -, a expliqué que depuis la sortie des livres, de plus en plus de gens sont curieux de connaître ces pratiques sexuelles. Or, la communauté déplore que dans certains passages de "Fifty Shades of Grey", le "contrat de consentement" entre les deux partenaires soit enfreint, notamment lorsque l'un d'eux utilise l'alcool pour inciter l'autre à faire certains gestes.

"Les gens doivent comprendre que les deux partenaires doivent vouloir participer et cela nécessite beaucoup de négociation pour y arriver", a-t-il expliqué.

Selon une autre éducatrice sadomasochiste de Toronto, il existe plusieurs préjugés face à la communauté, dont les adeptes adoptent un "éventail" d'activités. "Il y a certaines personnes qui ont des pratiques très légères et sensuelles simplement pour mettre du piquant dans leur chambre à coucher", a-t-elle souligné.

Trevor Jacques, cofondateur du projet Safer SM Education du Comité sida de Toronto, estime que l'esthétique soignée du livre - qui présente une cravate argentée - peut avoir attiré l'attention de certaines personnes qui ne savaient pas vraiment de quoi il s'agissait. "C'est un peu comme Hitchcock; tout est implicite et rien n'est montré", a-t-il expliqué.

M. Jacques voit toutefois du bon dans l'avènement d'une "génération Fifty Shades". "Ils sont beaucoup plus ouverts maintenant que nous l'étions à l'époque", s'est-il réjoui.

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