Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La famille de Mohamed Fahmy lance la campagne de mobilisation #HarperCallEgypt sur les réseaux sociaux

La famille de Fahmy lance la campagne #HarperCallEgypt
CAIRO, EGYPT - JUNE 23: An Egyptian court on Monday, June 23, handed out jail terms ranging from three to ten years each to 18 people, including four foreign Al Jazeera journalists convicted of 'fabricating news', eleven defendants including three foreign correspondents including Egyptian-Canadian Mohamed Fadel Fahmy (Seen), were sentenced in absentia to ten years each in jail. Seven others, including Australian Al Jazeera journalist Peter Greste, were sentenced to seven years each. (Photo by Stringer/Anadolu Agency/Getty Images)
Anadolu Agency via Getty Images
CAIRO, EGYPT - JUNE 23: An Egyptian court on Monday, June 23, handed out jail terms ranging from three to ten years each to 18 people, including four foreign Al Jazeera journalists convicted of 'fabricating news', eleven defendants including three foreign correspondents including Egyptian-Canadian Mohamed Fadel Fahmy (Seen), were sentenced in absentia to ten years each in jail. Seven others, including Australian Al Jazeera journalist Peter Greste, were sentenced to seven years each. (Photo by Stringer/Anadolu Agency/Getty Images)

TORONTO - La famille de Mohamed Fahmy, emprisonné en Égypte depuis un an, a lancé une campagne de mobilisation en ligne afin de presser le premier ministre, Stephen Harper, d'intervenir dans le dossier du journaliste canadien.

La famille Fahmy encourage ceux qui l'appuient à utiliser le mot-clic #HarperCallEgypt pour encourager M. Harper à agir pour faire libérer le journaliste de 40 ans cette semaine.

Cette campagne fait surface au lendemain d'une annonce des autorités égyptiennes à l'effet que M. Fahmy subira un nouveau procès.

La nouvelle a abattu la famille. La libération de M. Fahmy avait pourtant été qualifiée d'«imminente» il y a quelques jours à peine par l'ancien ministre des Affaires étrangères, John Baird.

Le nouveau procès en Égypte devrait commencer jeudi et la famille de M. Fahmy a affirmé être «extrêmement inquiète» que sa libération soit indéfiniment reportée.

«Nous sommes sous le choc. Nous ne comprenons pas comment ni pourquoi c'est arrivé, a confié son frère, Adel, à La Presse Canadienne. Pourquoi mon frère doit-il traverser toutes ces épreuves?»

Une porte-parole de Lynne Yelich, la ministre d'État des Affaires étrangères et consulaires, a affirmé que M. Harper avait personnellement soulevé le dossier de M. Fahmy pendant une rencontre avec les dirigeants égyptiens.

«Nous comprenons que ce sont des temps difficiles pour la famille. Nous continuons de réclamer la libération immédiate de Mohamed Fahmy», a indiqué la porte-parole, Erika Meekes, par courriel.

Tarek Loubani, un médecin canadien qui a été emprisonné en Égypte en 2013 avec son collègue, le cinéaste John Greyson, fait partie de ceux qui font pression sur le premier ministre.

«Je vous écris en tant que Canadien qui veut voir son gouvernement prendre la parole pour un concitoyen qui est présentement en prison en Égypte», a-t-il écrit dans un courriel au premier ministre, dont La Presse Canadienne a obtenu copie.

«Je vous écris aussi en tant qu'ancien détenu de la même prison que celle où se trouve M. Fahmy en ce moment. Vous avez réussi à nous faire libérer, John Greyson et moi, par les actions fortes et sans équivoque de votre gouvernement. Vos mots ont eu un poids, et ils en ont toujours un.»

Mohamed Fahmy a été arrêté le 29 décembre 2013 avec deux collègues, l'Australien Peter Greste et l'Égyptien Baher Mohamed. Ils couvraient ensemble les manifestations suivant le renversement du président Mohammed Morsi, pour le réseau anglophone de nouvelles Al Jazeera. Ils ont été accusés de soutenir les Frères musulmans, un groupe islamiste interdit en Égypte dont fait partie le président déchu. Ils ont aussi été accusés de fabriquer du matériel compromettant la sécurité nationale. Les trois journalistes ont nié ces allégations.

MM. Fahmy et Greste ont été condamnés à sept ans de prison, mais M. Greste a été libéré la semaine dernière, en vertu d'un décret qui permet au président de déporter les prisonniers étrangers. M. Fahmy, qui détenait la double citoyenneté canadienne et égyptienne, a déjà renoncé à son passeport égyptien dans l'espoir de faciliter sa libération, mais ces espoirs ont été réduits avec l'annonce du nouveau procès.

«Cela signifie qu'il ne peut pas être déporté, c'est dans la juridiction de la cour, a dit Adel Fahmy. Cela signifie que le gouvernement canadien nous a laissés tomber.»

Selon le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, le gouvernement australien «s'est impliqué directement» dans le cas de M. Greste.

«Le gouvernement australien s'est comporté avec M. Greste comme avec un citoyen australien. M. Harper a géré le dossier Fahmy comme si, en quelque sorte, il n'était pas vraiment un Canadien», a soutenu M. Mulcair à Toronto.

INOLTRE SU HUFFPOST

EGYPT-POLITICS-UNREST-MEDIA

Égypte: libération d'un journaliste d'Al-Jazeera

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.