L’animateur et acteur Christian Bégin a soulevé la controverse ce samedi lorsqu’il a invité le gouvernement à «manger de la marde» dans le cadre d’une manifestation contre l’austérité qui se tenait à Rivière-du-Loup. Dans une lettre ouverte publiée par le Journal de Montréal lundi, il explique s'être «laissé emporter» encore une fois, mais précise aussi sa pensée en continuant sa charge contre le gouvernement Couillard.
«Je ne suis ni libéral, ni péquiste, ni rien de tout ça. Pour moi, l’existence même des partis politiques détourne la démocratie de ce qu’elle doit être», assure celui qui se dit choqué de voir un postulat de base «mensonger» servir de justification aux politiques d'austérité. Christian Bégin fait aussi référence à son frère, enseignant. «De l’argent en circulation dans le monde, il n’y en a jamais eu autant de toute l’histoire de l’humanité, écrit-il. Cet argent n’est visiblement pas dans les poches de mon frère, à qui on va demander, encore, de travailler plus pour moins...»
En substance, au-delà des gros mots qui ont choqué, j’ai dit que je ne crois pas ce gouvernement quand, pour justifier les mesures d’austérité -et c’est le bon mot, c’est de ça qu’il s’agit, vraiment...-qu’il met déjà en place, il nous dit, avec des airs de bon père de famille, qu’il n’y a plus d’argent dans les coffres de l’État et que nous devons tous et toutes -sans s’inclure dans cet ensemble- se serrer la ceinture, contribuer à l’effort collectif, faire notre juste part... - Christian Bégin, lettre ouverte, Journal de Montréal
Ses propos tenus samedi ont divisé dans la population et sur les réseaux sociaux, plusieurs allant jusqu’à demander différents boycottages des marques liées à Christian Bégin. Des épiceries IGA, entre autres, mais aussi la chaîne Télé-Québec, de Canards du Lac Brome et de Saputo. Un appel qui n’inquiète pas Sobey’s Québec, même si l’entreprise ne partage pas ses propos, a précisé une porte-parole à l'agence QMI.
L'histoire en a inspiré quelques-uns...
Et si le débat s'est installé sur Twitter entre ses supporteurs et ses détracteurs, plusieurs ont aussi fait valoir qu'il s'agissait plutôt d'une tempête dans un verre d'eau.
