Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«Better Call Saul» : Pari réussi pour la série dérivée de «Breaking Bad»

«Better Call Saul», une réussite

Les similitudes avec la série ne s'arrêtent pas là. On retrouve bien évidemment la patte de Vince Gilligan — créateur de Breaking Bad et co-créateur de Better Call Saul — qui a écrit et réalisé le premier épisode du spinoff. Visuellement, avec des scènes dans le désert ou des plans subjectifs, mais aussi dans le rythme.

Comme pour Breaking Bad, la patience est en effet de mise: la langueur et la longueur de certaines scènes ne plairont peut-être pas de prime abord à certains novices de cet univers mais les habitués sauront que chaque lenteur est généralement récompensée par un dénouement dont la force est proportionnelle à "l'ennui" sciemment instillé.

Un avocat aux épaules assez larges

Mais il n'y a pas que dans les détails techniques que les deux fictions se rejoignent. Sans être pesants pour les téléspectateurs qui ne connaissent pas Jesse Pinkman et Walter White, les clins d'œil ne sont pas rares. L'épisode pilote commence, par exemple, après le final de Breaking Bad et l'on découvre en noir et blanc la triste vie de Saul Goodman telle qu'il l'avait imaginée — avec humour — dans l'avant-dernier épisode. Deux personnages secondaires marquants refont aussi surface, dont Mike Ehrmantraut.

L'ambiance et les clins d'œil ne font cependant pas tout et ne permettront pas, à eux seuls, de porter Better Call Saul sur la longueur. Ils sont pourtant accueillis avec plaisir par les fans de Breaking Bad car ils permettent d'abandonner en douceur l'idée que cette série dérivée allait faire office de "suite".

Mike et Jimmy à leurs débuts

Car il ne s'agit pas de prolonger Breaking Bad mais d'explorer un de ses personnages secondaires. À l'image de Jimmy McGill/Saul Goodman, l'humour prend notamment davantage de place dans cette fiction. Sans pour autant en faire une comédie: si l'insolite et le ridicule viennent de temps en temps briser la tension, les rebondissements n'en sont pas moins dramatiques.

C'est d'ailleurs dans cet aspect que réside toute la force de la série. S'il est difficile d'imaginer après seulement deux épisodes la direction que prendra Better Call Saul, le potentiel que représente le personnage principal ne fait pas de doute. L'avocat aura les épaules assez larges pour porter la série dérivée, tout comme son interprète Bob Odenkirk qui excelle dans le rôle.

Reste maintenant à savoir si le public suivra. Du côté d'AMC, on y croit en tout cas dur comme fer: la chaîne a d'ores et déjà annoncé que Better Call Saul aurait le droit à une deuxième saison.

Après les deux premiers épisodes dimanche 8 et lundi 9 février, la suite de la saison 1 de Better Call Saul sera diffusée tous les lundis sur AMC. Une fois la saison terminée, elle sera disponible en entièreté sur Netflix au Canada.

INOLTRE SU HUFFPOST

"Better Call Saul"

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.