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Rendez-vous du cinéma québécois: sortie au cinéma avec Marc Labrèche

RVCQ : sortie au cinéma avec Marc Labrèche
NEW YORK, NY - APRIL 21: Marc Labrèche, actor in the film 'Whitewash' poses at the Tribeca Film Festival 2013 portrait studio on April 21, 2013 in New York City. (Photo by Andrew H. Walker/Getty Images)
Andrew H. Walker via Getty Images
NEW YORK, NY - APRIL 21: Marc Labrèche, actor in the film 'Whitewash' poses at the Tribeca Film Festival 2013 portrait studio on April 21, 2013 in New York City. (Photo by Andrew H. Walker/Getty Images)

Marc Labrèche vit dans ses valises depuis un an en raison de la tournée de la pièce Les aiguilles et l’opium, de Robert Lepage, qui l’emmène aux quatre coins du monde. Seulement d’ici l’automne, la France, l’Espagne, les États-Unis et l’Asie figurent à son itinéraire, qui sera entrecoupé de courtes escales à Montréal. Le périple de cette œuvre magistrale à travers la planète est loin d’être terminé et pourrait s’étirer encore sur plusieurs années.

Mais l’organisation des Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) a réussi à mettre le grappin sur le plus libre, le plus créatif et le plus original de nos comédiens et à faire de lui le porte-parole de sa 33e édition, qui se tiendra du 19 au 28 février, sous le slogan «Le cinéma d’ici comme si vous l’aviez tricoté».

Vous avez envie de piquer une jasette à Marc Labrèche, de causer septième art avec lui? L’homme promet de se promener entre les différentes activités du festival «au gré des envies, des jours, des disponibilités et de la vie», comme il l’illustre lui-même. «Je vais être propre, je vais me laver, je vais m’habiller et je vais y aller!», s’engage-t-il, avec l’humour et la dérision qu’on lui connaît. On peut toutefois annoncer qu’il prendra part à une Leçon de cinéma, c’est-à-dire une discussion animée par Marie-Louise Arsenault, où l’acteur parlera de sa vision du métier et où le public pourra poser ses questions, le mardi 24 février, à 19h30, à la Cinémathèque québécoise. En attendant, voici trois questions – très sérieuses! – à Marc Labrèche sur son implication dans les RVCQ.

Marc, on sait que tu es très occupé et sollicité. Pour quelle raison as-tu accepté d’être l’ambassadeur des Rendez-vous du cinéma québécois?

« Les Rendez-vous, ce n’est pas un festival comme les autres. C’est fait de façon sérieuse, mais sans se prendre au sérieux. C’est une espèce de temps d’arrêt, dans l’année, où les gens qui font le cinéma ont la chance de pouvoir se rassembler, être en contact direct avec le public, et parler de leur travail, avec un ton qui est complètement différent de celui qu’on utilise, généralement, quand on a à vendre un film en promotion. Évidemment, il y a les primeurs et les nouveautés, mais on y présente aussi des films de la dernière année, qui n’ont pas eu une longue vie en salle. À travers les activités, et même les simples projections, les cinéastes et artisans ont l’occasion de parler de leur œuvre avec un autre regard, plus festif, que le simple état de promotion. C’est un événement nécessaire, je pense. Et l’équipe est formidable. C’est un privilège pour moi d’y participer. C’est bien organisé, c’est emballant, c’est comme une pause dans la grisaille de février, on se retrouve dans un festival de cinéma où il n’y a pas de palmarès, et on parle du plaisir de faire des films. C’est réjouissant, je trouve!»

La question est inévitable : que penses-tu de la situation actuelle de notre cinéma? Se porte-t-il bien?

«C’est paradoxal parce que, d’un certain côté, il brille de bien des façons, par sa créativité, son rayonnement, son inventivité, ses langages multiples. Plusieurs voix de talent arrivent à se manifester, malgré la difficulté de financer les films et le manque de moyens. Avec un peu de chance, ceux qui ont vraiment quelque chose à dire finissent par le dire, et ça, c’est magnifique. Depuis qu’on fait des films, au Québec, il y a eu quelques grands cinéastes, il y en a toujours, et on entend encore un maelstrom de voix nouvelles qui arrivent à se distinguer et à faire de très belles choses. Mais, bien sûr, il y a toute la cuisine et la mécanique de ça, qui est très compliquée, et qui l’est de plus en plus. Je préfère toutefois me rabattre sur le fait que je suis ébloui et touché par ces voix différentes qui se manifestent, qui sont singulières, authentiques et vraies. C’est ce que préfère retenir. Dans le cadre d’un festival comme celui-là, du moins. Je préfère rester optimiste et me dire qu’on va trouver les bonnes solutions, de la même façon qu’il y a de nouveaux cinéastes qui arrivent, avec des moyens différents, en plus de passer à travers le chemin convenu du financement des institutions, qui est presque inévitable, à trouver des voies nouvelles pour compléter leur financement. L’exemple de Xavier (Dolan) en est un important. Il a commencé son «explosion» en ne comptant que sur lui-même et ce qu’il avait à dire. Espérons que ça va en inspirer d’autres, et que ça permettra aussi aux institutions et aux décideurs de réfléchir à leur rôle et à la façon dont on évalue la pertinence d’un projet ou d’un autre.»

Quels sont tes coups de cœur cinématographiques de la dernière année, au Québec?

«Je n’ai rien vu! Avec le théâtre, j’ai été parti toute l’année. C’est une autre raison pour laquelle j’ai accepté de me joindre aux RVCQ, je vais en profiter pour faire un peu de rattrapage. Les films d’ouverture et de fermeture (NDLR : Les loups, de Sophie Deraspe, et Chorus, de François Delisle) m’intéressent beaucoup. Il y a plein de films que je n’ai pas vus, mais dont j’ai beaucoup entendu parler, et que j’espère voir pendant le festival. Le dernier film que j’ai vu, c’est Mommy, parce que j’étais à la première, mais je n’ai rien vu après. C’est un peu dramatique! (rires) Sinon, j’aime beaucoup les documentaires, et je suis excité à l’idée d’en découvrir, parce qu’on n’y a pas toujours accès facilement.»

Consultez le www.rvcq.com pour connaître la programmation détaillée de la 33e édition des Rendez-vous du cinéma québécois, l’horaire des projections et les explications relatives à toutes les activités. Aussi, Les aiguilles et l’opium, pièce entièrement portée par Marc Labrèche, tiendra à nouveau l’affiche du Théâtre du Nouveau Monde (TNM), à Montréal, du 11 au 20 juin, après des arrêts, au printemps, à Sherbrooke, Toronto et Ottawa.

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