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Projet de loi 10: l'opposition dénonce le recours possible au bâillon

Projet de loi 10: le PQ dénonce le recours possible au bâillon
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QUÉBEC _ Gaétan Barrette s'apprête à "bulldozer" tous ceux qui s'opposent à ses visées, accuse le Parti québécois.

En point de presse, mardi, la porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, Diane Lamarre, a dit ne pas être étonnée outre mesure de la volonté alléguée du gouvernement Couillard d'adopter à vitesse grand "V" le controversé projet de loi 10 sous le bâillon.

Selon elle, la précipitation est ce qui "caractérise de plus en plus", l'actuel ministre de la Santé.

"Ce qu'il veut encore, c'est imposer, ne pas prendre le temps de regarder les articles qui sont cruciaux pour la population, pour les patients, pour l'organisation des soins", a-t-elle dénoncé. Nous, on va être là. On joue ce rôle de veille, on est vigilants et on va continuer à le faire avec énormément de sérieux, parce que c'est la vie des patients, la vie des travailleurs du système de santé qui est concernée à chacun des articles de cette loi".

Selon le quotidien La Presse, l'Assemblée nationale sera convoquée cette semaine pour permettre d'adopter le projet de loi 10 dès vendredi. En vertu de l'horaire régulier des travaux, les parlementaires ne devaient rentrer en Chambre que mardi prochain.

Critiqué et dénoncé par les médecins et les syndicats, le projet de loi 10 prévoit réduire le nombre d'établissements du réseau de 182 à 33. Or, l'étude du projet de loi en commission traîne en longueur, une situation que le ministre a de nouveau dénoncée mardi.

"Je considère qu'on fait du surplace, a dit M. Barrette lors d'un d'impromptu de presse. On est rendu à plus de 70 heures de débat parlementaire et on est rendu à l'article 4".

Le ministre Barrette souhaite mettre en oeuvre sa réforme le 1er avril et espère engranger des économies de 220 millions $ à terme grâce à l'abolition de centaines de postes de cadres. La lenteur des débats risque de compromettre le plan de match, a admis le ministre.

"Je n'ai pas de date butoir mais clairement, plus le temps passe, plus il est impossible de mettre en application la loi au début de l'année budgétaire", a-t-il soulevé.

Néanmoins, M. Barrette a affirmé qu'il n'avait pas été encore "avisé formellement" de l'imminence du rappel des députés en Chambre, renvoyant la balle au leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier.

"Je considère que ça n'avance pas à une vitesse, à mon avis, appropriée mais dans les règles parlementaires c'est la responsabilité du leader, en consultation avec le premier ministre, de décider quelle direction on prend", a-t-il dit.

Au bureau du leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, on n'a pas voulu confirmer mardi le recours à la procédure exceptionnelle du bâillon.

Il s'agit d'un scénario "hypothétique", s'est limité à dire l'attaché de presse de M. Fournier, Félix Rhéaume.

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