Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les films à l'affiche dès le 30 janvier 2015: «Black or White», «Félix et Meira»... (PHOTOS)

Quoi voir au cinéma cette semaine?
Tetra Images via Getty Images

La mort de sa conjointe dans un accident de voiture a plongé Elliot, avocat de Los Angeles, dans l'alcool. Cela ne l'empêche pas de s'occuper tendrement d'Eloise, sa petite-fille métisse, ni de s'objecter lorsque Rowena, la grand-mère noire de la gamine, exprime son désir de s'en rapprocher. La tension grimpe encore d'un cran lorsque Reggie, père naturel d'Eloise, refait surface. Une histoire touchante à découvrir dans Black or White.

Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:

L'ANNÉE DE TOUTES LES VIOLENCES

Films de la semaine - 30 janvier 2015

L'ANNÉE DE TOUTES LES VIOLENCES

États-Unis. 2014. 126 min.

Thriller de J.C. Chandor avec Oscar Isaacs, Jessica Chastain, David Oyelowo, Alessandro Nivola, Albert Brooks, Elyes Gabel.

Brooklyn, 1981. Abel Morales, propriétaire d'une petite entreprise de distribution de mazout, mise son avenir sur l'achat d'un terminal pétrolier maritime. Mais le vendeur, membre de la communauté juive hassidique, réclame une avance colossale et ne lui donne que trois jours pour amasser le reste de la somme. Abel approche du but lorsqu'un de ses livreurs est victime d'un assaut, son camion au réservoir plein, volé. Par un concurrent? L'entrepreneur en est convaincu, mais dans ce petit monde gangrené par le crime organisé et fragilisé par la crise pétrolière, l'omertà a force de loi. Un acte de vandalisme nocturne fait grimper la tension à la maison où Anna, son épouse et mère de ses enfants, remet en question la stratégie pacifiste de son mari et l'enjoint de riposter. Au même moment, Abel devient la cible d'une enquête de la police fédérale, qui le croit corrompu et réclame une vérification comptable pour le démontrer. Exposé à tous les vents, l'homme d'affaires voit son projet d'acquisition le conduire droit vers la faillite.

Le cinéaste de MARGIN CALL et ALL IS LOST prouve hors de tout doute qu'il possède l'étoffe des grands maîtres avec cette chronique minimaliste et intimiste, dont la puissance tellurique rappelle les deux premiers GODFATHER. Dans la peau du héros corrompu par son milieu, Oscar Isaacs est saisissant de vérité, aux côtés d'une Jessica Chastain au sommet de son art.

BLACK OR WHITE

États-Unis. 2015. 121 min.

Drame de Mike Binder avec Kevin Costner, Octavia Spencer, Jillian Estell, Andre Holland, Jennifer Ehle, Anthony Mackie, Gillian Jacobs.

La mort de sa conjointe dans un accident de voiture a plongé Elliot, avocat de Los Angeles, dans l'alcool. Cela ne l'empêche pas de s'occuper tendrement d'Eloise, sa petite-fille métisse, ni de s'objecter lorsque Rowena, la grand-mère noire de la gamine, exprime son désir de s'en rapprocher. La tension grimpe encore d'un cran lorsque Reggie, père naturel d'Eloise, refait surface. Encouragé par Rowena, le jeune toxicomane criblé de dettes réclame en cour la garde de sa fillette, en tentant de faire croire au juge qu'il a surmonté ses problèmes de dépendance. De son côté, Elliot essaie tant bien que mal de camoufler son alcoolisme afin de mettre en échec son adversaire.

Cette nouvelle réalisation de Mike Binder (THE UPSIDE OF ANGER, REIGN OVER ME) se caractérise par sa vision simpliste des relations entre Noirs et Blancs aux États-Unis. Du reste, l'auteur illustre sans éclat un affrontement familial et judiciaire souvent larmoyant, en partie rehaussé par la présence de Kevin Costner, émouvant face à la solide Octavia Spencer.

CEUX COMME LA TERRE

Canada. 2014. 73 min.

Documentaire de Nicolas Paquet.

Portrait des Dènès, nation autochtone des Territoires du Nord-Ouest, dont le mode de vie a été documenté par René Fumoleau, un père oblat français qui, venu les évangéliser en 1953, vit encore aujourd'hui parmi eux.

À l'aide d'images expressives et d'une grande beauté, Nicolas Paquet (LA RÈGLE DE L'OR) pose un regard chaleureux sur un peuple fier et courageux, composé d'individus articulés, à l'aise devant la caméra. Certaines problématiques, dont la toxicomanie et l'exploitation des richesses naturelles par les Blancs, sont toutefois abordées de façon sommaire.

FÉLIX ET MEIRA

Canada. 2014. 105 min.

Drame de Maxime Giroux avec Martin Dubreuil, Hadas Yaron, Luzer Twersky, Anne-Élisabeth Bossé, Benoît Girard, Melissa Weisz.

Félix vient de rendre visite à son père sur son lit de mort lorsque, dans un restaurant du Mile-End montréalais, il croise Meira, une jeune mère de famille juive hassidique, affairée à dessiner. Lui-même dessinateur, l'homme solitaire et nouvellement indépendant de fortune tente un premier contact avec la jeune femme en glissant une de ses oeuvres dans le landau de son bébé. Quelques jours plus tard, Meira, malheureuse dans sa vie rigoureusement ritualisée, laisse ses pas la conduire jusqu'à le porte de Félix, qui l'invite à entrer. Cette première rencontre inaugure une relation amoureuse qui va permettre à Meira de surmonter sa peur de couper les ponts avec sa communauté, et aider le mouton noir Félix à reconnaître les liens qui le rattachent à sa propre famille.

Après deux opus plutôt hermétiques (DEMAIN, JO POUR JONATHAN), Maxime Giroux inaugure enfin un vrai dialogue avec les spectateurs avec ce film inspiré, ouvert et généreux. La délicatesse du trait, la sincérité du regard et la performance impeccable des deux interprètes font oublier les quelques maladresses d'écriture.

PROJET ALMANACH

États-Unis. 2014. 116 min.

Science-fiction de Dean Israelite avec Jonny Weston, Sofia Black-D'Elia, Sam Lerner, Allen Evangelista, Ginny Gardner, Amy Landecker.

En fouillant dans les affaires de son père, disparu depuis dix ans, le surdoué David Raskin découvre les plans d'une machine à voyager dans le temps. Avec l'aide de ses trois meilleurs amis et de sa soeur cadette, l'adolescent parvient à construire cet appareil très complexe. Mais au moment de l'essayer, survient Jesse, une consoeur de son école dont il est secrètement amoureux. Découvrant l'existence de leur projet, elle insiste pour y prendre part. Grâce à la machine, les jeunes modifient leur passé récent, d'abord en se réservant les numéros gagnants à la loterie, ensuite en enjolivant leur expérience du secondaire de façon à ce qu'elle soit moins éprouvante et plus exaltante. Mais sans le dire aux autres, David a utilisé la machine pour effacer un impair sentimental avec Jesse puis parfaire leur idylle naissante. Réalisant que son geste a provoqué des drames en cascades dans le présent, il s'empresse de retourner en arrière pour tout remettre en ordre. Mais la partie n'est pas gagnée.

BACK TO THE FUTURE et GROUNDHOG DAY rencontrent BLAIR WITCH PROJECT dans ce thriller de science-fiction plutôt divertissant et satisfaisant au plan de l'interprétation, produit par Michael Bay (TRANSFORMERS). Mais le récit est lent à démarrer, les clichés abondent et l'utilisation du concept usé du "found footage" ne trouve presque jamais sa justification.

WILD CARD

États-Unis. 2015. 92 min.

Thriller de Simon West avec Jason Statham, Michael Angarano, Milo Ventimiglia, Dominik Garcia-Lorido, Hope Davis, Anne Heche, Stanley Tucci, Max Casella, Sofía Vergara.

Garde du corps professionnel à Las Vegas, Nick Wild venge son ex-petite amie Holly en infligeant une sévère correction au jeune mafioso qui l'avait violée et humiliée, l'arrogant Danny DeMarco. Tout en veillant sur son nouveau client, un millionnaire du web froussard, Nick protège ses arrières, convaincu que Danny et ses sbires l'attendent au tournant. Au même moment, le garde du corps, qui rêve d'aller refaire sa vie en Corse, mise aux tables de blackjack une forte somme subtilisée au gangster, succombant une fois de plus à sa passion maladive pour le jeu.

Cette adaptation atmosphérique mais criblée de clichés d'un roman du scénariste William Goldman (ALL THE PRESIDENT'S MEN) donne à Simon West l'occasion de retrouver sa star de THE EXPENDABLES 2, Jason Statham, solide dans l'action, moins dans l'introspection. Face à lui, Milo Ventimiglia a davantage l'air d'un guignol que d'un menaçant mafioso.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.