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Otages japonais: le «décompte» est commencé, disent des militants

Otages japonais: le «décompte» est commencé
Associated Press

TOKYO - Des militants associés au groupe armé État islamique ont prévenu vendredi que le «décompte» était commencé pour sauver la vie des deux otages japonais que les djihadistes menacent d'exécuter si une rançon de 200 millions $ US ne leur est pas versée.

La vidéo mise en ligne montre un chronomètre qui recule à zéro en plus d'images sanglantes d'autres otages qui ont précédemment été décapités.

Le groupe avait donné au premier ministre japonais Shinzo Abe jusqu'à vendredi pour verser la rançon.

Les nouvelles images ne montrent pas les deux otages.

La progression des efforts pour sauver les deux hommes est incertaine. Un porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a dit que le Japon était à analyser le plus récent message.

«La situation demeure grave, mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour assurer la libération des deux otages japonais», a déclaré M. Suga. Il a indiqué que le Japon utilisait tous les moyens possibles, incluant les chefs de tribus locales, pour tenter de trouver les ravisseurs, avec qui il n'a eu aucun contact direct.

Le premier ministre Abe a réuni son conseil de sécurité nationale pour discuter de la situation.

Un des deux otages, le journaliste Kenji Goto, s'était apparemment rendu en Syrie en octobre pour tenter de sauver l'autre otage, l'expert en sécurité Haruna Yukawa.

Le Japon n'entretient pas de relations diplomatiques importantes avec le Moyen-Orient et ses diplomates ont tous quitté la Syrie depuis le début de la guerre civile dans ce pays. Le ministre adjoint des Affaires étrangères, Yasuhide Nakayama, se trouve actuellement en Jordanie. Il a dit aux journalistes ne pas disposer de nouvelles informations.

«Nous voulons travailler jusqu'à la toute fin, faire tout en notre pouvoir, pour les faire libérer», a-t-il dit.

Dans une mosquée de Tokyo, les prières étaient dirigées vers les deux otages.

«Tous les musulmans qui se trouvent au Japon souhaitent que les otages soient libérés le plus tôt possible», a affirmé Sandar Basara, un travailleur originaire de Turquie.

La mère de M. Goto a lancé un appel émouvant pour sa libération.

«Le temps file. S'ils vous plaît, gouvernement japonais, sauvez la vie de mon fils», a lancé Junko Ishido. «Mon fils n'est pas un ennemi de l'État islamique.»

Mme Ishido a confié avoir ressenti de la colère lorsqu'elle a appris que son fils avait quitté le Japon pour la Syrie moins de deux semaines après la naissance de son fils en octobre, dans l'espoir de secourir M. Yukawa.

M. Suga avait indiqué jeudi que le gouvernement avait confirmé l'identité des deux otages, malgré certains détails, dans la vidéo des ravisseurs, qui pouvaient laisser croire qu'elle avait été trafiquée.

Les autorités japonaises n'ont pas révélé si elles songeaient à payer la rançon. Le Japon s'est joint à d'autres nations du Groupe des Sept qui s'opposent au paiement de rançons. Les autorités américaines et britanniques ont indiqué qu'elles avaient conseillé le Japon de ne pas payer.

Deux Japonais affirmant avoir des contacts avec un leader du groupe État islamique ont offert d'essayer de négocier, jeudi, mais on ignore si le gouvernement était ouvert à l'idée.

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