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Eau potable: demande de recours collectif déposée contre Longueuil (VIDÉO)

Eau potable: demande de recours collectif déposée contre Longueuil

LONGUEUIL, Qc - La Ville de Longueuil pourrait faire face à un recours collectif de près de 30 millions de dollars à la suite de la contamination de l'eau portable qui a touché près 300 000 citoyens des arrondissements Vieux-Longueuil, Saint-Hubert, de Boucherville et de Saint-Bruno-de-Montarville la semaine dernière.

Un citoyen de Boucherville, Robert Ouimet, réclame en effet 100$ par habitant pour les dommages causés par l'eau contaminée.

«La faute vient du fait que la ville a su mercredi le 14 janvier à 4h du matin qu'il y avait eu un dégât de diésel et les citoyens n'ont été avertis de ne pas consommer de l'eau que le jeudi 15 janvier vers 10h30», a précisé en entrevue avec La Presse Canadienne l'avocat qui pilote le dossier, Me Jacky-Éric Salvant, de la firme Perrier avocats.

«Il y a une période de temps qui s'explique mal. On ne parle pas d'un déversement de lait, on parle de diesel, a poursuivi le juriste. Les gens ont eu le temps de consommer, il y a des gens qui ont subi des nausées, il y a même des jeunes qui ont subi des vomissements. Il y a des gens qui ont senti des malaises, un inconfort.»

Me Salvant n'exclut pas que le montant des dommages réclamés soient éventuellement révisé à la hausse.

La demande devrait être entendue au mois de mars par la Cour supérieure et, advenant qu'elle soit jugée recevable, tous les citoyens touchés seront automatiquement inscrits.

Bien que le recours ne vise que la Ville de Longueuil, Me Salvant a précisé qu'il pourrait éventuellement s'étendre à l'entreprise privée qui gère l'usine de pompage où est survenu le déversement de diesel. Il n'écarte pas non plus la possibilité de placer Environnement Canada sur la liste des intimés en raison de son intervention, vendredi, dans l'usine qui a retardé, selon la Ville de Longueuil, les procédures visant à lever l'avis d'interdiction de consommation.

«Si on voit qu'il y a une faute dans la façon qu'Environnement Canada a agi, c'est sûr qu'on pourrait les inclure dans les intimés», a-t-il affirmé.

La fuite de 28 000 litres de diesel est survenue dans une usine qui pompe l'eau du fleuve afin d'être traitée pour la consommation. Une portion des hydrocarbures s'est retrouvée dans un bassin d'eau brute et s'est ainsi infiltrée dans le réseau d'aqueduc, contaminant l'eau potable.

La quasi totalité du déversement, toutefois, a été drainée dans les égouts et aurait pu être captée à l'usine de filtration des eaux usées mais les responsables sur place ont attendu cinq heures avant d'aviser Urgence-Environnement, de sorte que la fuite n'a pu être contenue et les hydrocarbures se sont déversés dans le fleuve.

Une enquête concernant le déversement dans le fleuve est en cours, de même qu'une autre enquête sur l'incident lui-même à la station de pompage et la contamination de l'eau potable qui s'en est suivie.

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