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L'action de Bombardier à son plus bas depuis 2009

L'action de Bombardier à son plus bas depuis 2009
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MONTRÉAL - L'action de Bombardier s'est rapprochée vendredi d'un creux de six ans, au lendemain d'un plongeon de plus de 25 pour cent attribuable à des inquiétudes au sujet des liquidités de l'avionneur et de l'interruption de son programme d'avion d'affaires Learjet 85.

Plusieurs analystes ont révisé à la baisse leurs perspectives sur le titre, qui a retraité jusqu'à 2,70 $ vendredi matin à la Bourse de Toronto. Il a clôturé en baisse de 18 cents, soit 5,9 pour cent, à 2,89 $, sur un volume de 40,6 millions d'actions.

Le géant du transport a déclenché jeudi ce qu'un analyste a qualifié de «panique au sein des investisseurs» lorsqu'il a émis de plus faibles prévisions pour ses flux de trésorerie, ce qui a soulevé certaines craintes vis-à-vis de ses liquidités.

Bombardier a prévenu que les flux de trésorerie de sa division aéronautique chuteraient à environ 800 millions $ US, tandis que sa prévision précédente les voyaient entre 1,2 milliard $ US et 1,6 milliard $ US.

La société a en outre indiqué qu'elle inscrirait à ses résultats une charge de 1,4 milliard $ US liés à la dépréciation de son programme Learjet 85 et qu'elle mettrait à pied environ 1000 employés aux États-Unis et au Mexique en raison de l'interruption de ce programme d'avion d'affaires.

L'analyste Kevin Chiang, de Marchés mondiaux CIBC, a estimé que la direction de Bombardier était «à court d'excuses» en ce qui a trait à son incapacité constante à respecter ses prévisions. M. Chiang a réduit ses perspectives sur l'action de Bombardier et juge maintenant que sa performance sera semblable à celle de son secteur. Il a aussi révisé à la baisse son cours cible de 12 à 18 mois pour le faire passer de 3,50 $ à 3,07 $.

Selon lui, l'annonce faite jeudi par Bombardier «remet en question la capacité de la société à mettre en oeuvre sa stratégie à plus long terme, comme le respect de l'échéancier de sa CSeries et la cible des marges pour Bombardier Transport (huit pour cent d'ici 2018)».

L'analyste Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, a lui aussi réduit son cours cible de 12,5 pour cent à 3,50 $ en raison des inquiétudes liées aux liquidités.

Il croit que les investisseurs devraient être faire preuve de prudence avant d'acheter l'action de Bombardier, même si sa valeur a diminué, et attendre que la société donne plus d'informations sur sa stratégie de gestion de dette et qu'elle émette ses prévisions pour son bénéfice de 2015, le 12 février.

David Tyerman, de Canaccord Genuity, a été un des rares analystes à accoler une recommandation d'achat à l'action de Bombardier, estimant que les suppressions d'emplois et la faiblesse du dollar canadien généreraient une augmentation totale de 600 millions $ de la rentabilité et des flux de trésorerie.

L'agence de notation Moody's Investors Service a pour sa part indiqué qu'elle étudierait la probabilité de défaillance de Bombardier et la note de ses billets de premier rang non garantis en vue d'une possible rétrogradation, et elle a réduit d'un cran sa note de catégorie spéculative pour ses liquidités, à SGL-3.

«Moody's croit que Bombardier aura besoin de prendre une dette additionnelle pour financer son manque d'argent comptant», a indiqué l'agence dans un communiqué.

Cela faisait suite à la décision de Standard & Poors d'abaisser la note de crédit de l'avionneur d'un cran à B+ avec perspectives négatives. Fitch a pour sa part confirmé son évaluation de BB-, mais a fait passer ses perspectives de stables à négatives.

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