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Attentat contre Charlie Hebdo: opération pour neutraliser les suspects et prise d'otage

Attentat contre Charlie Hebdo: opération pour neutraliser les suspects et prise d'otage
French police officers patrol in Longpont, north of Paris, France, Thursday, Jan. 8, 2015. Scattered gunfire and explosions shook France on Thursday as its frightened yet defiant citizens held a day of mourning for 12 people slain at a Paris newspaper. French police hunted down the two heavily armed brothers suspected in the massacre to make sure they don't strike again. (AP Photo/Thibault Camus)
ASSOCIATED PRESS
French police officers patrol in Longpont, north of Paris, France, Thursday, Jan. 8, 2015. Scattered gunfire and explosions shook France on Thursday as its frightened yet defiant citizens held a day of mourning for 12 people slain at a Paris newspaper. French police hunted down the two heavily armed brothers suspected in the massacre to make sure they don't strike again. (AP Photo/Thibault Camus)

Les présumés auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo, les frères Saïd et Chérif Kouachi, sont retranchés dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, au nord-est de Paris, où ils ont pris au moins un otage.

Les forces de l'ordre tentent « d'établir un dialogue » avec les preneurs d'otage, selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), l'unité d'élite de la gendarmerie, encercle l'imprimerie Création Tendance Découverte (CTD).

Après l'émoi suscité par la prise d'otage et la localisation des suspects, le temps s'est arrêté à Dammartin-en-Goële. Un lourd silence enveloppe la ville pendant que des tireurs d'élite sont déployés autour de l'imprimerie. Les routes ont été fermées, les gens sont confinés dans leur résidence et les élèves ont évacué leur école.

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Ce que nous savons pour le moment :

- Une importante opération policière est en cours dans la commune de Dammartin-en-Goële.

- Les deux frères Kouachi se sont réfugiés dans une imprimerie du quartier industriel.

- Ils ont pris au moins un employé en otage

- Les autorités tentent d'entrer en communication avec les frères Kouachi

- Le village est situé près de l'aéroport Charles-de-Gaulle. Au moins deux pistes sont fermées et les avions en phase d'atterrissage doivent faire un détour

- Les élèves sont confinés dans leurs écoles.

La sœur d'un employé de l'imprimerie qui devait être au travail à l'imprimerie CTD est sans nouvelles de son frère et elle présume que c'est ce dernier qui est retenu en otage par les frères Kouachi. « Je ne sais rien d'autre à part que je n'ai aucune nouvelle de mon frère ce matin », a déclaré Cindy Lepaire sur le réseau de télévision France 2. « Je sais qu'il est parti travailler et c'est tout. »

Mme Lepaire a tenté de joindre son frère au téléphone, mais sans succès. « On a arrêté de l'appeler au cas où il soit caché pour ne pas que ça perturbe sa planque. » Angoissée par l'impuissance et l'incertitude, la femme affirme ne pas avoir été contactée par les forces de l'ordre.

Un représentant a serré la main d'un des frères Kouachi

« J'ai croisé un terroriste et je lui ai serré la main », a déclaré un représentant de commerce, qui se prénomme Didier, sur la radio France Info. L'homme soutient que le djihadiste s'est fait passer pour un policier avant d'amorcer une prise d'otage.

Didier arrivait à l'imprimerie CTD, où semblent s'être retranchés les frères Kouachi, pour rencontrer son client. « Lorsque je suis arrivé, mon client est sorti avec une personne armée qui s'est présentée de la police, mon client m'a demandé de partir, donc je suis parti. La personne qui s'était présentée comme étant de la police m'a dit : "Partez, de toute façon on ne tue pas les civils", c'est ce qui m'a énormément interpellé, et dans la foulée j'ai décidé d'appeler la police. Je suppose que c'était l'un des terroristes », a-t-il raconté sur France Info.

« J'ai serré la main de [mon client] et de l'un des terroristes », a-t-il dit, tout en précisant qu'il n'a pas reconnu formellement l'un des frères recherchés. « Ça aurait pu être un policier s'il n'avait pas dit "on ne tue pas les civils" », a-t-il répété, estimant avoir eu « beaucoup de chance ».

La zone industrielle où se déroule l'opération est actuellement encerclée par les forces de l'ordre. Les policiers ont demandé aux résidents de rester chez eux, portes fermées et lumières éteintes. Plusieurs hélicoptères survolent le secteur, et les journalistes sur le terrain sont tenus à l'écart des lieux.

Les deux suspects ont dit qu'ils voulaient mourir en martyrs, a indiqué le député UMP de Seine-et-Marne Yves Albarello.

Les frères Kouachi auraient volé un véhicule à Montagny-Sainte-Félicité, dans l'Oise, vers 8 h 40 heure locale. Des témoins ont raconté que deux individus armés de pistolets automatiques, correspondant au signalement physique des frères Kouachi, ont pris la fuite à bord du véhicule volé.

Un important échange de coups de feu s'est ensuite produit quelques minutes plus tard sur la nationale 2, à la hauteur de Dammartin-en-Goële.

Les individus se seraient ensuite réfugiés dans les locaux de l'imprimerie CTD, une petite société spécialisée dans l'impression et la publicité.

L'opération de ce matin se déroule dans le département de Seine-et-Marne, une région placée en état d'alerte maximum, où se concentre depuis trois jours la chasse à l'homme lancée pour retrouver les deux frères Kouachi.

La commune de Dammartin-en-Goële est proche de l'aéroport international de Paris-Charles-de-Gaulle. Certains vols ont été perturbés.

Une nouvelle fusillade à Paris

Pendant que le GIGN encercle l'imprimerie CTD, une autre fusillade a éclaté dans une épicerie parisienne et une deuxième prise d'otage est en cours. Le tireur de Montrouge, qui a tué une policière de 20 ans hier, en serait l'auteur. Un lien a d'ailleurs été établi entre ce suspect et les frères Kouachi.

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