Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Attentat contre Charlie Hebdo: opération policière à Reims dans le nord-est de la France

Charlie Hebdo: opération policière à Reims dans le nord-est de la France
Courtoisie

EN DIRECT - Les services de sécurité français mènent actuellement une opération dans une banlieue de Reims pour arrêter ou neutraliser les suspects de l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, qui a couté la vie à 12 personnes, dont 8 membres de la rédaction de la publication.

Des médias français rapportent que l'intervention policière est sur le point de se terminer et qu'aucun coup de feu n'a été entendu jusque-là. Ce qui laisse croire qu'il s'agissait plutôt de perquisitions.

Les suspects ont été déjà identifiés comme étant Said Kouachi et Cherif Kouachi, des frères âgés respectivement de 34 et 32 ans, tous les deux nés en France. L'un d'eux a déjà purgé une peine de prison après avoir tenté de gagner l'Irak en 2005 pour y rejoindre des combattants islamistes.

Le troisième est HamyMourad, qui aurait 18 ans et dont le lieu de naissance et la nationalité sont inconnus pour le moment.

D'après les informations de l'expert en affaires policières Stéphane Berthomet, ces trois individus appartiennent à ce qu'on appelle en France « la filière irakienne », dans laquelle figurent des Français qui ont combattu en Irak et en Syrie ou qui ont tenté d'y aller.

La région parisienne est le théâtre d'une véritable chasse à l'homme. Selon le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, tout est mis en oeuvre pour « neutraliser le plus rapidement possible les trois criminels qui ont été à l'origine de cet acte barbare ». Le procureur de la République, François Molins, a évoqué par la suite que la police était sur les traces d'un « groupe d'au moins deux individus » armés de fusils automatiques « de type kalachnikov ».

Le procureur Molins a souligné que la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour « assassinat et tentative d'assassinat, vol à main armée, infraction à la législation sur les armes, le tout en lien avec une organisation terroriste, et association de malfaiteurs criminelle, c'est-à-dire avec le projet de commettre un ou plusieurs crimes. »

M. Molins a confirmé que, selon un témoin, les assaillants criaient « Allah akbar » (Dieu est grand) et « affirmaient vouloir venger le prophète » Mahomet. La dessinatrice Corinne Rey, qui dit avoir ouvert la porte des locaux de Charlie Hebdo à deux hommes cagoulés, a aussi déclaré au journal L'Humanité qu'ils « se revendiquaient d'Al-Qaïda ».

Selon une source policière citée par Le Monde, pas moins de 3000 policiers sont actuellement mobilisés pour retrouver les hommes qui ont perpétré l'attaque dans les locaux de Charlie Hebdo, situés au 10, rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement. « De très gros moyens sont mis en œuvre. On s'installe pour tenir dans la durée », a dit cette source au quotidien.

Selon elle, la Direction centrale de la police judiciaire, la Police judiciaire de la préfecture de police et de la Direction générale de la sécurité intérieure sont notamment à pied d'oeuvre.

Voiture retrouvée dans le 19e arrondissement

Selon le procureur Molins, les assaillants, vêtus de noir et cagoulés, ont fait irruption dans l'immeuble abritant les locaux de Charlie Hebdo vers 11 h 30, heure locale, après être arrivés sur les lieux à bord d'une Citroën C3 de couleur noire. Après avoir tué 11 personnes sur place, ils ont repris leur véhicule, ouvrant le feu en chemin sur trois patrouilles policières. Un policier du 11e arrondissement a été tué lors de la troisième rencontre, boulevard Richard-Lenoir.

Dans leur fuite, les assaillants ont percuté un véhicule près de la place du Colonel-Fabien, blessant du coup une conductrice. Ils ont abandonné leur véhicule non loin de cet endroit, rue de Meaux, dans le 19e arrondissement de Paris, près de la porte de Pantin. Ils ont alors braqué une Renault Clio avant de poursuivre leur cavale, possiblement en direction du département Seine-Saint-Denis.

« Il s'agit d'un commando de trois personnes qui étaient cagoulées, avec des armes lourdes, qui ont pris la fuite sans demander leur reste », a expliqué aux journalistes Emmanuel Quemener, du syndicat Alliance police nationale. « Il y a des descriptions, nos collègues de la PJ [Police judiciaire] sont en contact avec des gens qui étaient présents au moment de la scène. Ces personnes vont être interrogées », a-t-il encore dit, en précisant que des images de caméras de surveillance seront aussi examinées.

Le ministre Bernard Cazeneuve a indiqué aux médias que la cellule interministérielle de crise avait été activée, et qu'il allait la diriger au cours des prochaines heures, afin d'assurer « la coordination des services de l'État et la diffusion des informations utiles pour que les Français soient informés en permanence de l'évolution de l'enquête. »

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.