L'incendie du traversier Norman Atlantic, au large de l'Albanie, a fait au moins cinq morts, noyés en mer Adriatique où les opérations de sauvetage semblent terminées. Tous les passagers ont été secourus, selon la marine italienne.
« Tous les passagers évacués, neuf membres d'équipage sont encore à bord pour inspecter le navire », ont affirmé les garde-côtes italiens sur leur compte Twitter.
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a affirmé que le travail des sauveteurs a permis d'éviter une « hécatombe » en mer, où les interventions des secouristes ont été retardées par la houle qui a empêché les bateaux d'approcher le transbordeur en difficulté. Celui-ci transportait 478 passagers et membres d'équipage, en majorité des Grecs.
Des rescapés évoquent des failles
Les premiers rescapés sont arrivés dans la nuit de dimanche à lundi à Brindisi, dans le sud-est de l'Italie, à environ 75 km de l'endroit où se trouvait le traversier. Une cinquantaine d'autres, exténués et transis de froid, sont arrivés lundi matin à Bari.
La plupart d'entre eux sont indemnes, mais certains souffrent d'hypothermie, de problèmes respiratoires ou de brûlures.
Les premiers témoignages font état d'un manque d'entraînement des membres de l'équipage et de l'impossibilité de mettre des chaloupes à la mer. « Une seule a pu être mise à l'eau », a confié un survivant du drame sur la chaîne italienne SKYTG24.
Un autre a raconté au journal grec Ethnos qu'il avait cherché en vain un gilet de sauvetage pour embarquer dans un navire de secours.
Un passager grec a eu moins de chance. « J'ai vu mourir mon mari. J'ai essayé de le sauver, mais je n'y suis pas arrivée », a déclaré sa femme à l'agence italienne Ansa. « Ce navire n'aurait pas dû partir avec un temps aussi mauvais », a-t-elle déploré.
L'origine de l'incendie pas encore connue
Le feu s'est déclaré dimanche à l'aube dans le traversier, plus précisément dans l'emplacement réservé aux véhicules. On ignore encore l'origine de l'incendie.
Parti de Patras dans l'ouest de la Grèce par une mer démontée et des vents violents, le bateau devait se rendre au port italien d'Ancône.
Le navire, battant pavillon italien et affrété par la compagnie grecque Anek, a été construit en 2009. Il a été inspecté récemment et, selon l'armateur italien, un problème avait été détecté sur l'une des portes pare-feu, située sur le pont numéro 5, précisément à l'endroit où l'incendie se serait déclenché, a indiqué le groupe Visenti, cité par l'agence de presse italienne Ansa.
Une enquête criminelle a été ouverte par le parquet de Bari pour tenter d'éclaircir les circonstances de ce drame.
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