BERKELEY, États-Unis - Les manifestations se sont poursuivies pour une seconde nuit à Berkeley, près de Ferguson au Missouri, après qu'un policier eut abattu un jeune homme noir qui l'a menacé avec un fusil.
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Des dizaines de personnes ont tenu une vigile, tard mercredi, au poste d'essence où Antonio Martin a été tiré, en banlieue de Saint Louis. Le groupe a brièvement bloqué la circulation sur la route 170 durant une marche, avant de retourner à la station. Selon le chef de la police de Berkeley, Frank McCall, six à huit personnes ont été arrêtées.
Puis tôt jeudi matin, environ 75 personnes ont calmement manifesté à l'extérieur d'une église, selon le journal local St. Louis Post-Dispatch. La police antiémeute était sur place.
Les manifestations en ce jour de Noël étaient plus calmes que celles de la veille, alors que 300 personnes se sont rassemblées, certaines lançant des briques et des pierres. La police a utilisé du gaz poivré pour disperser la foule et des arrestations ont été faites. La scène rappelait les rassemblements violents de Ferguson qui ont suivi la mort de Michael Brown, un autre jeune Noir de 18 ans tué par un policier blanc. Depuis sa mort en août dernier, la police a abattu trois suspects noirs dans la région de Saint Louis, ce qui a provoqué une série de manifestations partout aux États-Unis. Un débat national sur l'utilisation de la force létale par la police a aussi pris forme.
Contrairement au cas de Michael Brown, qui n'était pas armé et dont la fusillade n'a pas été filmée, l'incident de mardi soir a été capté par des caméras de surveillance et montre qu'Antonio Martin a pointé une arme en direction du policier qui le questionnait à propos d'un vol survenu dans un dépanneur plus tôt en soirée. Il était accompagné d'un autre homme, qui a pris la fuite après la fusillade. La police le recherchait toujours, mercredi. Le policier n'a pas été identifié.
Le maire de Berkeley, Theodore Hoskins, a appelé au calme et affirmé que cet incident n'était pas comparable à celui de Michael Brown à Ferguson ou d'Eric Garner, un Noir mort étranglé par un policier à New York. M. Hoskins, également Noir, a fait remarquer que, contrairement à Ferguson, où un corps de police majoritairement blanc dessert une communauté en majorité noire, plus de la moitié des policiers de cette ville de 9000 personnes sont Noirs, incluant le chef, M. McCall.