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Charlie Hebdo déplore que Sony donne «raison à la terreur» en retirant The Interview

Charlie Hebdo déplore que Sony donne «raison à la terreur» en retirant The Interview
Movie posters for the premiere of the film 'The Interview' at The Theatre at Ace Hotel in Los Angeles, California on December 11, 2014. The film, starring US actors Seth Rogen and James Franco, is a comedy about a CIA plot to assassinate its leader Kim Jong-Un, played by Randall Park. North Korea has vowed 'merciless retaliation' against what it calls a 'wanton act of terror' -- although it has denied involvement in a massive cyber attack on Sony Pictures, the studio behind the film. AFP PHOTO/STR (Photo credit should read -/AFP/Getty Images)
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Movie posters for the premiere of the film 'The Interview' at The Theatre at Ace Hotel in Los Angeles, California on December 11, 2014. The film, starring US actors Seth Rogen and James Franco, is a comedy about a CIA plot to assassinate its leader Kim Jong-Un, played by Randall Park. North Korea has vowed 'merciless retaliation' against what it calls a 'wanton act of terror' -- although it has denied involvement in a massive cyber attack on Sony Pictures, the studio behind the film. AFP PHOTO/STR (Photo credit should read -/AFP/Getty Images)

Le directeur de la publication Charlie Hebdo, Stéphane Charbonnier, ne comprend pas pourquoi Sony a annulé la sortie du film The Interview. « Ils ont cédé à la menace », affirme-t-il.

En 2006, Charlie Hebdo avait publié des caricatures du prophète Mahomet, ce qui lui avait attiré de vives critiques. En novembre 2011, des pirates informatiques s'étaient emparés des serveurs du magazine et ses dirigeants avaient reçu des menaces de mort. Les locaux de Charlie Hebdo avaient été incendiés.

Charlie Hebdo a continué de publier des caricatures de Mahomet en 2012 et 2013.

« Sony cède aux menaces là où Charlie Hebdo n'a jamais plié, raconte Stéphane Charbonnier en entrevue à 24/60. C'est grotesque qu'une grande entreprise comme Sony ait capitulé devant ces terroristes. C'est la liberté d'expression même des États-Unis qui est remise en question ».

« Ce sont les terroristes qui ont gagné. » — Stéphane Charbonnier

Vivre avec la menace

Stéphane Charbonnier est sous la protection de la police depuis trois ans. Il reçoit des menaces régulièrement, encore aujourd'hui.

« Ce n'est pas facile tous les jours, mais je préfère que la police garantisse ma liberté d'expression. Je peux continuer à dessiner Mahomet si j'en ai envie », a-t-il dit.

Le directeur de la publication dénonce le fait que les humoristes soient la cible des terroristes. « Le film The Interview est une comédie et nos caricatures se voulaient drôles. Mais ce sont ceux qui font de l'humour qui sont plus violemment visés », croit Stéphane Charbonnier.

« Céder à la panique, c'est donner raison à la terreur », conclut-il.

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