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«Avant les gens mourraient»: transe urbaine à l'état pur (ENTREVUES/ VIDÉO)

«Avant les gens mourraient»: transe urbaine à l'état pur (ENTREVUES/ VIDÉO)

À partir de mercredi soir, les étudiants finissants de l’école de danse contemporaine proposent les spectacles de Cru d’automne, festival annuel composé de plusieurs créations originales tel Avant les gens mourraient. Cette dernière production signée par le collectif (La)Horde met le corps à l’honneur à travers les rythmes nerveux du mouvement Mainstream Hardcore.

Le collectif artistique (La)Horde est composé de ses quatre fondateurs: Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel et Céline Signoret. Ensemble, ils ont élaboré pour les quinze étudiants finissants de l’école de danse le spectacle de mi-session Avant les gens mourraient.

«Pendant quatre mois, on a mis en place cette création qui vient clôturer le programme Cru d’automnes, ont-ils expliqué en entrevue. Situé entre le domaine de l’art vivant et de l’art contemporain, le spectacle réinterprète les gestes du Jump Style, du Hard Jump et du Gabber.»

Une production bouillonnante où les danseurs perdent le contrôle sur le rythme. «Ce genre musical originaire des Pays-Bas est extrêmement rythmée, ce qui nécessite un effort cardiaque très intense. Notre objectif était celui d’amener les étudiants en fin d’apprentissage à accomplir des gestes qu’ils ne sont pas habitués à faire. On les amène encore ailleurs», a confié le chorégraphe Arthur Harel.

Atteindre la transe

Au-delà de la musique, la création privilégie les mouvements énergiques permettant aux danseurs d’accéder à un état de transe. «Cela commence par dix minutes extrêmes de Jump Style. La fatigue force les danseurs à lâcher prise. Ils sont tellement rentrés dans la musique pour pouvoir exécuter leurs mouvements qu’ils se retrouvent moins en contrôle. Lorsque les corps reprennent le dessus, il apparaît alors des propositions différentes», a ajouté Céline Signoret.

Le collectif basé à Paris voulait proposer quelque chose de nouveau allant jusqu’à déstructurer le mouvement pour révéler une certaine abstraction. «On cherche à décortiquer l’origine des mouvements, a confié Marine Brutti. On part sur des rythmes très rapides pour ensuite ouvrir sur autre chose, comme un second souffle.»

Pour Jonathan Debrouwer, le spectacle se penche sur le dépassement de soi. La proposition est audacieuse et radicale et ne manquera pas de faire réagir le public. «On ne fait pas des pièces pour plaire à tout le monde ni pour nous faire détester. Ce qui compte c’est la confrontation avec le public. On est curieux de voir comment le spectacle va être reçu. On veut surtout offrir une expérience», a-t-il conclu.

Avant les gens mourraient sera présenté du 17 au 20 décembre à 19h30 au Théâtre Rouge du Conservatoire d’art dramatique de Montréal.

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