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L'abolition du tarif unique pour les garderies inquiète le privé comme le public

Garderies: l'abolition du tarif unique inquiète le privé et le public

Décriée par l'opposition, l'abolition du tarif unique en garderie est également dénoncée par les acteurs du milieu. Dans les CPE comme dans les garderies privées, ils se disent déçus et tirent à boulets rouges sur le gouvernement libéral.

« Ça ne tient pas la route », lance le président de l'Association des garderies privées du Québec.

En entrevue à Radio-Canada, Samir Alahmad explique que ce n'est pas tellement l'augmentation de quelques dollars qui l'inquiète, mais le revirement du premier ministre.

« Pendant la campagne électorale, M. Couillard a dit : "c'est l'indexation seulement", c'était un engagement ferme. Il y a quelques mois, M. Couillard a encore dit que seuls ceux qui font 150 000$, 170 000 $ et plus paieront entre deux ou trois dollars de plus ». « C'est quoi la prochaine étape? Ça va être le CÉGEP, ça va être les hôpitaux, ça va être nos écoles? »

« La pire des solutions » - Louis Sénécal

Louis Sénécal, directeur général de l'Association québécoise des CPE, n'y voit rien de bon. Pour lui, c'est « un impôt famille. Ce n'est rien d'autre que ça. »

« On vient imposer des parents qui ont des enfants. Est-ce que c'est vraiment vers ça que le gouvernement veut aller? Et est-ce que c'est pour ça qu'il a été élu? » s'interroge encore M. Sénécal.

Le directeur général de l'Association québécoise des CPE affirme que ce qui sera demandé aux familles « va être retourné au déficit et non pas pour augmenter ou améliorer les services éducatifs aux parents ».

Pour M. Sénécal, « l'universalité au Québec est vraiment mise à mal » et c'est la porte qui s'entrouvre pour le retour en arrière.

« Il y a vraiment dans ce gouvernement-là un souci de favoriser le libre marché et de prendre les enfants pour un produit de consommation. »

— Louis Sénécal directeur général de l'Association québécoise des CPE

Pas d'alliance ni de partenariat en nivelant vers le bas

Sur la demande faite aux CPE d'une contribution à hauteur de 50 % des coûts d'immobilisation, quitte à s'associer avec des garderies privées, Louis Sénécal estime que la formule doit être expliquée.

« Si c'est une formule PPP avec des garderies privées non subventionnées, qui ont poussé comme des champignons à la grandeur du Québec sous le régime libéral, 3000 % d'augmentation des garderies, des permis qui ont été donnés à peu près à tout le monde et n'importe qui pour des garderies qui sont n'importe où, non merci », dit-il.

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