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Harcèlement à Ottawa: les députées pas prêtes à participer à une enquête indépendante

Les députées harcelées réticentes à participer à une enquête indépendante
Michaela Begsteiger

OTTAWA - Le président de la Chambre des communes offre des experts externes et un processus confidentiel pour régler les deux affaires de harcèlement de députées. Mais les deux principales intéressées ne sont pas prêtes à participer à l'exercice, à en croire les indications données par le Nouveau parti démocratique (NPD).

Le chef libéral, Justin Trudeau, dit qu'il veut bien attendre quelque temps, mais qu'il pourrait se prévaloir de l'offre du président sans la participation des plaignantes néo-démocrates.

Depuis le 5 novembre, les députés Massimo Pacetti et Scott Andrews sont suspendus du caucus libéral. M. Trudeau en est arrivé là à cause, a-t-il dit, du sérieux des allégations qui lui ont été rapportées par l'une des deux députées.

Depuis, le NPD insiste sur le fait que les deux femmes ne veulent pas porter de plainte formelle, et qu'elles craignent que leur identité soit dévoilée.

L'offre faite par le président Andrew Scheer ne suffirait pas.

«Si elles décident d'aller de l'avant, c'est à leur pas», a dit le chef néo-démocrate Thomas Mulcair, lors d'un point de presse mercredi matin. À ce moment-là, il n'avait pas posé directement la question à ses deux députées, mais il maintenait qu'elles voulaient la confidentialité à tout prix.

En fin de journée, les porte-parole du NPD ont confirmé que les deux femmes ne participeraient pas au processus offert par M. Scheer.

M. Trudeau, de son côté, a rappelé qu'il possède des notes prises pendant les différentes réunions où les deux députées néo-démocrates et les deux députés libéraux mis en cause ont raconté leur version respective des faits.

«C'était à la base de notre décision de suspendre les deux députés en question, a-t-il rappelé. Il y a certainement des informations sur lesquelles on pourrait faire un suivi. Mais (...) ce ne serait pas idéal.»

M. Trudeau dit être prêt à attendre au moins 24 heures pour voir si les plaignantes changent d'avis.

À l'une de ces réunions où il y a eu prise de notes, le 30 octobre, le député néo-démocrate Craig Scott a affirmé que les gestes allégués pourraient être définis comme une agression sexuelle, donc un acte criminel, selon plusieurs sources consultées par La Presse Canadienne, mardi.

Mercredi après-midi, le député Scott a confirmé avoir participé à la réunion «de bonne foi» et de manière «confidentielle». Dans une déclaration écrite, M. Scott a affirmé que le bris de cette confidentialité est «une source de stress additionnel pour la victime». Il a blâmé les libéraux et souligné qu'il ne fera pas d'autres commentaires sur le sujet.

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