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PKP : le multimillionnaire qui veut devenir premier ministre

Pierre Karl Péladeau : le multimillionnaire qui veut devenir premier ministre
CP

Il est en politique active depuis huit mois seulement et pourtant, Pierre Karl Péladeau occupe l'espace médiatique comme aucun autre élu. C'est que le député de Saint-Jérôme, que tous appellent par trois petites lettres, « P-K-P », soulève son lot de controverses et amène des débats inédits dans la sphère publique en raison de son emprise sur le monde médiatique québécois.

Un texte de Vincent Champagne

Le poing levé

L'entrée en scène du propriétaire de Quebecor en mars dernier a marqué les esprits. Au côté de Pauline Marois, le poing levé, il a professé sa foi souverainiste en affirmant vouloir « faire du Québec un pays ». L'image, très forte, a certes soulevé de l'enthousiasme chez les souverainistes, mais aussi beaucoup de craintes chez les électeurs du camp opposé.

Jusque-là, le Parti québécois nourrissait l'espoir d'emporter une majorité de sièges à l'élection du 2 avril. Mais l'arrivée de PKP a contribué à cristaliser la peur d'un nouveau référendum. S'en est suivi un mouvement de ressac de l'opinion publique où le PQ a perdu de son avance dans les sondages.

« L'effet PKP » n'aura pas eu les résultats escompté, ont alors estimé des spécialistes.

Les actions

Dès le premier jour, le débat sur les actions de Quebecor que possède M. Péladeau, et qui lui en assurent le contrôle, n'a pas cessé. « Être actionnaire de contrôle d'un grand groupe médiatique ne se concilie pas avec la politique active », twittait François Legault, le chef de la Coalition avenir Québec, dans les heures suivant l'annonce de la candidature de PKP comme député de St-Jérôme.

Même confiné dans l'opposition, le nouveau député n'a pu faire l'économie de ce débat. Devait-il placer ses actions dans une fiducie sans droit de regard? Le commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale estimant qu'il n'y était pas contraint, PKP les conserve.

La CAQ ne lâche pas le morceau et dépose à l'Assemblée nationale la « motion PKP ». Adoptée en octobre par une majorité de députés, elle stipule qu'un élu ne peut être propriétaire d'un groupe médiatique.

Avant le vote, M. Péladeau avait déclaré qu'il placerait ses actions en fiducie s'il se présentait à la tête du Parti québécois et qu'il l'emportait.

La pression ne venait pas que des autres partis politiques, mais aussi de son propre camp, puisque le député Jean-François Lisée avait fait une sortie sur l'actionnariat de M. Péladeau.

Faits saillants :

Pierre-Karl Péladeau a dirigé Quebecor, l'entreprise géante créée par son père Pierre Péladeau, dès 1999, jusqu'à sa nomination à titre de président du conseil d'administration d'Hydro-Québec en avril 2013.

Il est le conjoint de la célèbre animatrice et productrice Julie Snyder, avec qui il a deux enfants. Mme Snyder a récemment annoncé leur mariage pour l'année 2015. M. Péladeau est aussi père d'une autre fille de par une première union.

En mai dernier, M. Péladeau a fait une chute à vélo et a subi de multiples fractures, l'obligeant à retourner à l'Assemblée nationale en fauteuil roulant.

En septembre dernier, M. Péladeau s'est rendu en Écosse, à l'instar de plusieurs autres péquistes, pour assister au vote sur l'indépendance de cette région britannique. Il s'est aussi rendu à Barcelone ce weekend pour être témoin du vote symbolique des Catalans sur une possible indépendance.

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