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Le froid n'est pas entièrement responsable de votre rhume, la preuve

Le froid nous rend-il malade?
Trevor Williams via Getty Images

Vous avez le nez qui coule? Les températures baissent. Un petit mal à la gorge? C'est l'hiver qui arrive. Des éternuements intempestifs? Vous auriez mieux fait de mettre un pull ce matin. Bref, comme tous les ans, vous avez pris froid. Mais enfin, est-ce vraiment le froid qui est responsable de ces petits tracas et gros maux de tête?

La réponse est plus compliquée qu'elle n'y paraît. Contre qui se retourner en cas de rhume? Contre votre corps d'abord. Mais si le climat n'est pas le suspect N°1 de vos petites faiblesses, il a aussi sa part de responsabilité.

Plus il fait froid, plus on se rapproche des autres

C'est une évidence. Quand le temps se rafraîchit, on cherche à se protéger du froid. On prend le métro plutôt que le vélo, on se rencontre dans un café plutôt que dans un parc, on aère moins qu'en été les espaces confinés. Résultat, les virus sont ravis. Ils ont ainsi tout le loisir de passer d'organisme en organisme et de s'y développer en toute quiétude. Leur moyen de transports préféré? Les micro gouttelettes produites par vos éternuements et votre toux. Mais aussi les mouchoirs usagés que vous laissez traîner.

Ce qu'on appelle communément un rhume ou un refroidissement est le fait d'un virus, le rhinovirus, qui provoque principalement une inflammation des voies respiratoires supérieures. "Les environnements confinés et peu ou pas ventilés concentrent les polluants atmosphériques qui sont facteurs d’irritation des voies respiratoires supérieures, voire aggravant les risques d’infections", explique Manuel Rosa-Calatrava, directeur adjoint du Laboratoire de Virologie et Pathologie Humaine interrogé par Le HuffPost. Le meilleur moyen d'y remédier? Se laver les mains dès que possible. Une règle qui vaut aussi bien pour les enrhumés que pour les autres.

Plus il fait froid, plus notre système respiratoire éprouve des difficultés

Un bon bol d'air frais n'est pas toujours du goût de notre système respiratoire. L'air hivernal dessèche et refroidit les muqueuses des voies aériennes respiratoires. Les petits cils qui se trouvent sur les parois de ces muqueuses (à l'intérieur du nez), à cause du froid, ne jouent plus aussi bien leur rôle de protection et de rétention de la poussière et des agents pathogènes. Quand les muqueuses sont irritées, les virus ont cette fois encore le champ libre.

Ce n'est pas tout, "l'inhalation d'air froid affaiblit aussi nos défenses immunitaires de lutte contre une infection", affirme Manuel Rosa-Calatrava. Comment? Pour lutter contre le froid, notre corps sort les grands moyens. Il va ainsi opérer une vasoconstriction, autrement dit une réduction de la taille des vaisseaux sanguins. Ce qui n'est pas une mauvaise stratégie pour maintenir notre température corporelle mais qui présente un sacré désavantage dans la lutte contre les virus. La vasoconstriction a pour effet de diminuer l'activité des globules blancs. De quoi laisser le champ libre aux rhinovirus.

Plus il fait froid, mieux certains virus se transmettent

Les virus sont thermo-dépendants, la température de l'air influe beaucoup sur leur développement et leur survie. Ce facteur n'est pas le seul à prendre en compte. Mais, par exemple, le taux de transmission des virus influenza (responsables de la grippe) a un lien avec le taux d'humidité et la température de l'air. "Des études menées sur des cochons d’Inde suggèrent que le virus de la grippe saisonnière survit plus longtemps à une température de 5°C que 20°C et notamment quand l'humidité absolue est faible, c'est-à-dire par temps froid et sec en hiver dans les zones tempérées", avance encore Manuel Rosa-Calatrava.

Plus il fait froid, moins notre corps est en bonne forme

L'hiver, difficile pour notre corps de faire le plein de vitamine D. Ce manque de lumière diminue nos défenses immunitaires. Manger équilibré, faire un peu de sport, éviter le tabac sont les premiers commandements pour s'assurer une bonne santé toute l'année. Il est néanmoins possible de préparer ses défenses immunitaires avant les premiers frimas. Voici les conseils d'Eric Myon, pharmacien parisien, spécialisé en homéopathie et en phytothérapie pour mettre toutes les chances de son côté :

L'influenzinum

Comment booster vos défenses immunitaires

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