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De Bordeaux à Copenhague à bord du Boréal ! (PHOTOS)

De Bordeaux à Copenhague à bord du Boréal ! (PHOTOS)
marie-julie gagnon

Londres, un après-midi de mai. Devant nous, le Tower bridge ouvre ses bras. Le bateau recule lentement, tiré par un petit remorqueur. Dans quelques minutes, nous passerons sous cette icône de la capitale anglaise. Ce soir, nous dormirons sur la Tamise, dans notre hôtel de luxe flottant, en plein cœur de la ville.

C’est la première fois qu’un des yachts de la Compagnie du Ponant, basée à Marseille, fait escale à Londres. Difficile de s’offrir une entrée plus remarquée. Même le soleil est de la partie !

Sur le pont du Boréal, l’excitation est à son comble. Les sourires s’affichent sans retenue et les appareils photos se dégainent. Quelques larmes roulent doucement, aussi...

Grâce à sa petite taille, le bateau de 132 cabines a pu jeter l’ancre au centre-ville. C’est là sa grande force, tout comme de ses quatre «frères» Le Ponant, trois-mâts de 88 mètres de long, L’austral et le Soléal qui comptent chacun 132 cabines, et le petit dernier, le Lyrial, qui naviguera dès avril 2015 : pouvoir mouiller dans des ports accessibles seulement aux navires de petites capacités.

Alors que les paquebots plus gros doivent jeter l'ancre dans des ports loin du centre-ville, le Boréal a pu permettre à ses passagers de rejoindre le London Millenium Pier en quelques minutes à bord d’une petite navette fluviale.

«C’était très émouvant de pouvoir passer sous le London Power bridge avec Le Boréal», a confié le commandant Patrick Marchessau quelques jours plus tard. (…) La navigation sur la fin est impressionnante parce qu’il y a beaucoup de courant et que nous devons faire une marche arrière à sept nœuds, ce qui fait presque 15 kilomètres heure !»

Amarré à couple du HMS Belfast, un bateau-musée, Le Boréal avait fière allure depuis la promenade qui longe la Tamise. «Il n’y a pas de quai spécialement aménagé pour les navires de croisières dans le centre de Londres, explique le commandant. Alors c’était prévu ainsi, d’être amarré à couple avec le bateau-musée. C’est l’unique solution pour les bateaux de croisières qui s’arrêtent à Londres.»

Il ajoute, avant d’éclater de rire : «Ça fait 25 ans que je navigue dans le milieu de la croisière et c’est la première fois qu’on se met à couple d’un bateau de guerre !»

Pendant toute la durée de la croisière, nous entendons la voix du commandant à différents moments de la journée. Il signale aux passagers les éléments à ne pas manquer, comme ce restaurant qui entonne l’hymne national de chaque bateau qui passe. Son humour marquera les passagers, aussi.

Impossible de ne pas penser à l’un des événements marquants de sa carrière quand on le côtoie : l’attaque par pirates somaliens du bateau qu’il commandait aux Seychelles, en avril 2008. Pendant une semaine, ses 30 membres d’équipage et lui ont été gardés en otage. Maintes fois relatée par les médias français et racontée dans un récit publié aux éditions Michel Lafon, la mésaventure a connu un dénouement heureux. L’homme a même reçu la Légion d’honneur à cause de son attitude lors du détournement du voilier. Plutôt rassurant pour les vacanciers !

Le rêve à l’intérieur comme à l’extérieur

Après avoir été aux commandes du voilier qui porte le nom de la compagnie, le commandant Marchessau a eu envie de découvrir d’autres horizons. Il navigue à bord du Boréal depuis 2011, en alternance avec un autre commandant (au total, le Ponant compte huit commandants qui se relaient sur quatre bateaux ; deux mois de boulot, deux mois de vacances).

Les destinations qui figurent à son agenda font rêver : Chili, Panama, Fort-de-France, Lisbonne, Norvège, Groenland… L’itinéraire de la croisière à laquelle je prends part aussi: Bordeaux, Belle-Île-en-Mer, Londres, Amsterdam, Sylt, Hambourg et Copenhague. Cinq pays fabuleux en 10 jours.

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À bord du Boréal

Le trajet du navire n’est jamais exactement le même année après année. Pas étonnant que les fans de la compagnie – et il y en a ! - restent à l’affût de la moindre nouveauté et réservent des mois à l’avance ! «On aime bien aller là où les autres ne vont pas forcément, du fait qu’on est (sic) aussi un bateau d’expédition et qu’on peut débarquer les passagers avec nos zodiac à même la grève, sans qu’il y ait d’infrastructures à terre, rappelle le commandant. Il y a un côté «explorateur». Là, où a priori il n’y a rien, c’est à nous de créer l’escale et de faire en sorte que tout se passe bien et qu’il y ait des choses à voir.»

À bord, le luxe et le raffinement se déclinent dans chaque détail. Côté bouffe, même si les plats sont inspirés des destinations traversées, la France n’est jamais loin. Il suffit d’aller reluquer le buffet desserts pour le constater ! Entre la divine mousse au chocolat, les profiteroles et l’île flottante, on jette rapidement nos bonnes résolutions par-dessus bord. Et puis, si on se sent trop coupable de tous nos excès, le gym permet de faire fondre les calories tout en regardant défiler l’horizon. Il y a pire !

Si les suites rivalisent avec le luxe des hôtels les plus renommés, les cabines standard offrent tout le confort nécessaire pour profiter de longues heures de farniente. Quand on en a assez de son cocon, les endroits où se prélasser sont nombreux. Près de la piscine, près du bar, dans le lounge… Le jour comme le soir, on trouve toujours de la compagnie si on le souhaite. Des spectacles sont aussi présentés dans le théâtre, ainsi que des conférences, selon le thème de la croisière.

Nouveauté pour l’été 2015 : l’animation pour enfants sera offertes à plus d’une reprise pendant l’été. Le succès des éditions «famille» a confirmé l’intérêt des parents autant que celles des enfants (l’auteure de ces lignes peut en témoigner : ma fille de huit ans affirme que les plus belles vacances de sa vie ont été à bord du Ponant, il y a deux ans, avec les copains rencontrés à bord). D’ailleurs, les filles du commandant sont les premières à demander à leur père de naviguer à nouveau. «L’été dernier, elles ont fait la croisière au Groenland et Baffin. Elles ont vu des ours en pleine nature !»

Aucun doute quand on l’entend s’enflammer ainsi : le commandant Marchessau reste passionné par son boulot. Quand il évoque ses coups de cœur, on croirait presque entendre le fan d’une star de la pop. «La destination phare du Ponant restera indéniablement l’Antarctique, croit-il. Je suis un amoureux des baleines et des mammifères marins. Le fait de rencontrer une baleine, de l’avoir sous les yeux, juste sous l’aileron de la passerelle quand le bateau est immobile… C’est un spectacle magique, même si vous l’avez vu et revu !»

Lady Gaga, Beyoncé et autres Miley peuvent aller se rhabiller !

Pratico-pratique :

• Le Ponant propose plus de 200 croisières.

• Presque tout le monde parle français à bord !

• Il est possible de réserver une croisière auprès de votre agent de voyage ou directement auprès de la compagnie (je vous conseille fortement de le faire auprès de votre agent puisque le prix reste le même et que vous serez mieux protégé en cas de pépin).

• Le Ponant est le seul armateur français de navires de croisières et n°1 mondial des croisières polaires.

• Plusieurs croisières thématiques sont offertes, notamment gastronomie, golf et musique classique.

• Pour plus d’information : www.ponant.com

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