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Débat sur la propriété d'entreprises de presse: Pierre Karl Péladeau va trop vite, dit Couillard

Actions de Québecor: PKP va trop vite, dit Couillard
Quebec Liberal leader, Philippe Couillard(C), addresses the Board of Trade of Metropolitan Montreal April 1, 2014 in Montreal, Canada. The elections are scheduled for April 7, 2014. AFP PHOTO/Francois Laplante Delagrave (Photo credit should read Francois Laplante Delagrave/AFP/Getty Images)
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Quebec Liberal leader, Philippe Couillard(C), addresses the Board of Trade of Metropolitan Montreal April 1, 2014 in Montreal, Canada. The elections are scheduled for April 7, 2014. AFP PHOTO/Francois Laplante Delagrave (Photo credit should read Francois Laplante Delagrave/AFP/Getty Images)

La question épineuse qui porte sur la propriété d'entreprises de presse lorsqu'on est un élu ne cesse d'alimenter les débats parmi les députés à Québec et rejoint le premier ministre Philippe Couillard jusqu'en Chine, où il effectue sa première mission à l'étranger.

Questionné à ce sujet dans un point de presse, Philippe Couillard recommande à Pierre Karl Péladeau de ne pas aller trop vite dans ses affirmations ou ses actions. Pour M. Couillard, la question qu'il faut se poser dans ce débat est la suivante : Est-ce que d'être un élu est compatible avec la possession d'un grand pourcentage d'actions dans un groupe médiatique?

« Je pense que c'est ça la question, il [ Pierre Karl Péladeau ] va beaucoup trop vite. Il devrait au contraire participer à cette réflexion et présenter les experts qui partagent son point de vue. »

— Le prermier ministre du Québec, Philippe Couillard

Vendredi dernier, dans le Journal de Québec, Pierre Karl Péladeau a déclaré qu'il porterait la cause devant les tribunaux s'il se trouvait en situation de devoir choisir entre son siège de député de la circonscription de Saint-Jérôme et ses actions dans Québecor.

« Je suis désolé, à l'heure actuelle, la loi ne m'oblige pas à choisir et si une loi de cette nature-là devait advenir, bien, elle serait certainement invalide en vertu de la Charte des droits et libertés de la personne », a affirmé le député de Saint-Jérôme au quotidien.

Mardi matin, sur sa page Facebook, Pierre Karl Péladeau se questionne : Le premier ministre est-il en train de reculer ? », demande-t-il. Pour Pierre Karl Péladeau, le premier ministre assouplit sa position dans ce débat.

À cet effet le député péquiste de Saint-Jérôme lance l'hypothèse que le premier ministre se soit rendu compte « que ses démarches partisanes pourraient mener ultimement à l'expulsion d'un député légitimement élu [...] Il est vraisemblable de croire que ce débat traînerait devant les tribunaux pendant une dizaine d'années et peut-être davantage jusqu'à ce que la Cour suprême du Canada ou le plus haut tribunal du pays du Québec se prononce ».

Pierre Karl Péladeau rappelle, toujours par l'entremise de Facebook, qu'un député est légitimement élu en vertu des lois du Québec et qu'il est protégé par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.

Tout a commencé par une motion

Le 9 octobre dernier, les députés libéraux, caquistes et solidaires ont adopté la motion de la CAQ qui vise à interdire à un député de détenir une majorité d'actions dans une entreprise médiatique. Pierre Karl Péladeau avait au préalable affirmé qu'il placerait ses actions de Québecor dans une fiducie sans droit de regard advenant qu'il se lance dans la course à la direction du PQ.

L'adoption de la motion de la CAQ devait être suivie d'une commission parlementaire, le premier ministre Couillard ayant déclaré qu'il convoquerait des experts pour recueillir leur avis sur la situation.

Or jeudi dernier, les libéraux ont accepté de reporter le débat, ce qui pousse maintenant Pierre Karl Péladeau à se demander si le premier ministre Couillard est en train de « reculer ».

Au sujet de ce report, le leader parlementaire du gouvernement Jean-Marc Fournier avait déclaré que cette décision a été prise à la lumière d'une nouvelle proposition du Parti québécois. La proposition en question vise à mandater un comité de travail pour analyser l'indépendance journalistique et la liberté de presse au sein des entreprises médiatiques du Québec.

C'est donc dire que les élus cherchent en ce moment la formule appropriée qui ralliera les quatre partis présents à l'Assemblée nationale pour discuter de la situation particulière de Pierre Karl Péladeau.

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